LES DROITS (2)«Les hommes, pendant la grossesse de leurs femmes, doivent acquitter des tâches très importantes, mais, malheureusement, ils les négligent toujours. La future mère a besoin de sentir que son mari la comprend, l'aime et la soutient ; autrement, lorsqu'elle voit son ventre se gonfler, sa beauté se faner, l'envie de vomissement l'habiter et la peur de l'accouchement l'envahir, elle rejette tous ses malheurs sur l'action de son mari qui l'a fait tomber enceinte. L'homme doit rester aux côtés de sa femme pendant les mois de sa grossesse plus que jamais. Toute la famille a besoin d'un père bon et attentif, à qui la femme et les enfants puissent parler de leurs problèmes, de leurs ennuis et de leurs espoirs. Même si ce qu'ils disent est ennuyeux ou insignifiant, il est important de les écouter... Une femme enceinte aime beaucoup qu'on lui parle de son enfant. Elle est très fière de devenir mère. Mais si elle constate que son mari est indifférent à l'enfant, son sentiment de fierté se transforme en sentiment de mépris, de désespoir et de répugnance de la maternité. La grossesse devient synonyme d'agonie pour elle. On sait que les femmes, dans de tels cas, supportent très difficilement les problèmes liés à la grossesse. Car le rapport de la mère avec l'enfant n'est pas bilatéral mais trilatéral : mère, enfant, père. Même si le père n'est pas présent (comme au cas de divorce), il joue un rôle important dans la vie interne de la mère, c'est-à -dire dans sa pensée et son imagination, ainsi que dans son sentiment de maternité...» Voilà ce qu'une dame intellectuelle, à la fois mère et psychologue a dit. Une structure fondée sur les sentiments Une femme a tellement besoin de la sincérité, la bonté et la protection de son mari que, sans sa coopération sérieuse, même un enfant ne signifierait pas grand chose pour elle. Elle ne peut endurer les adversités de la vie qu'avec son aide. Dans ces conditions, comment peut-il être possible de la contraindre par la force de la loi à rester attachée à un homme qui ne voudrait pas d'elle ? N'est-il pas absurde que, d'un côté, nous fassions tout pour favoriser une atmosphère propice à l'impudence, à la décadence sexuelle et au refroidissement des rapports des hommes avec leurs femmes, et que,d'un autre côté, nous essayons, par la force de la loi, d'obliger les femmes à rester avec leurs maris, ou comme le dit l'adage populaire, de les coller à leurs barbes ? L'Islam veut que l'homme désire spontanément sa femme et l'aime de lui-même. Il ne cherche point à la lui coller. En règle générale, là où il est question d'amour, de dévouement et de sincérité, il ne peut pas être question de contrainte légale. Si un mari déteste sa femme, ce sera regrettable, mais aucune force n'y peut rien. Citons un exemple à cet égard. Comme nous le savons, dans les prières en assemblée il y a une condition pour qu'on puisse les diriger : seule une personne pieuse et en la piété de laquelle les suivants (ceux qui prient derrière l'imam) ont confiance peut être l'imam de la prière. La relation entre l'imam et les suivants est fondée sur la piété du premier et la confiance et le dévouement des seconds. Si les suivants refusent, à tort ou à raison, d'avoir confiance en lui, cette relation est coupée. Aucune loi ne peut assurer sa continuité. Lorsqu'il est question de sentiments et de croyance, personne ne peut être contraint légalement d'avoir confiance en un individu donné. Même si un imam de prière possède le plus haut degré de piété et de vertu, il ne peut contraindre les autres à accomplir la prière derrière lui. Il serait ridicule, en effet, qu'il porte plainte auprès d'un tribunal pour les obliger à l'accepter. Il est même attentatoire à la position et à la dignité d'un imam que celui-ci essaie d'obliger les gens à prier derrière lui. Il en va de même dans la relation entre les électeurs et le candidat à une élection.
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