LES DROITS (2)Pourquoi y a-t-il plus de femmes que d'hommes en âge de se marier ? Bien que le taux de naissance des filles ne soit pas plus élevé que celui des garçons, il y a plus de femmes en âge de se marier que de garçons de la même tranche d'âge. La raison en est claire. Le taux de mortalité des hommes est supérieur à celui des femmes. La mort survient généralement pour un homme alors qu'il est normalement chef de famille. Si nous prenons en compte la mort accidentelle, celle qui survient dans une guerre, à la suite d'une noyade, d'une chute, d'un accident de voiture, etc. nous pouvons constater que dans la plupart des cas d'une telle mort, la victime est un homme, et rarement une femme. Lorsqu'une guerre est livrée, et lorsqu'il y a un conflit entre l'Homme et la nature, la plupart des victimes sont des adultes de sexe masculin. Pour savoir pourquoi la balance entre les hommes et les femmes en âge de se marier est déséquilibrée, il suffit de se rendre compte que depuis le début de l'histoire de l'humanité, il ne s'est pas passé un seul jour sans qu'il y ait une guerre et des victimes parmi ceux qui la livrent. Les victimes de guerres pendant l'ère industrielle sont cent fois plus nombreuses que ceux qui mouraient pendant l'ère de la chasse ou de l'agriculture. Durant les deux dernières guerres mondiales, le nombre des victimes a été estimé à soixante-dix millions de personnes. Ce nombre est équivalent à ce que l'humanité a perdu en hommes pendant plusieurs siècles qui ont précédé le nôtre. Et si l'on prend en considération les pertes dues aux guerres qui sont survenues pendant les dernières années en Extrême-Orient, au Moyen-orient et en Afrique, ou qui s'y déroulent encore vous serez d'accord avec nous sur ce point. Will Durant dit que plusieurs facteurs ont contribué au déclin de la polygamie. La vie agricole caractérisée par la stabilité a fini par réduire les peines et les difficultés auxquelles devaient faire face les hommes auparavant, ce qui a conduit à la fin à l'égalité approximative du nombre des hommes et des femmes. Ces propos de Will Durant sont très surprenants : Car si les pertes enregistrées parmi les hommes résultaient uniquement de la lutte contre la nature, il y aurait une différence dans le nombre des pertes à l'ère de la chasse et à l'ère de l'agriculture. Or les pertes subies étaient principalement dues aux guerres, lesquelles n'ont pas marqué une diminution pendant l'ère de l'agriculture par rapport à l'ère de la chasse. De plus, l'homme se chargeait constamment, pendant l'ère agricole, de la défense de sa femme, et s'exposait pour cela à tous les dangers, y compris la mort. C'est pourquoi, le déséquilibre dans le nombre des hommes et le nombre des femmes existait aussi bien pendant l'ère de l'agriculture que pendant l'ère de la chasse. Mais, chose encore plus étonnante, Will Durant ne se réfère ni de près ni de loin à l'ère industrielle, alors que pendant cette ère les pertes en vies humaines parmi les hommes ont augmenté considérablement, et le déséquilibre entre le nombre des hommes et celui des femmes s'est accentué énormément. La femme résiste mieux que l'homme aux maladies On a découvert dernièrement que l'homme est moins résistant que la femme aux maladies. C'est une autre raison qui expliquerait pourquoi le taux de mortalité parmi les hommes est supérieur à celui qu'on enregistre chez les femmes. Il y a quelques années, le Bureau Français des Statistiques a rapporté qu'en France, il y a 105 naissances de garçons pour 100 naissances de filles, et que le nombre des femmes excède d'un million sept cent cinquante-huit mille celui des hommes. Il attribue cette différence à une meilleure résistance de la femme aux maladies. Il n'y a pas longtemps, un article a été publié dans la revue illustrée de l'Unesco, "Courrier". Selon cet article : «La femme est intellectuellement supérieure à l'homme, la moyenne de sa longévité dépasse celle des hommes, elle est habituellement mieux portante que l'homme et plus résistante aux maladies que lui, et elle en guérit plus rapidement. Il y a une femme bègue pour cinq hommes bègues, une femme daltonienne pour 16 hommes daltoniens. L'hémorragie est presque confinée aux hommes. La femme est plus à l'abri contre des accidents que l'homme. Pendant la dernière guerre mondiale, il a été établi que dans des circonstances similaires, la femme pouvait mieux supporter les difficultés d'un blocus, la prison et les camps de concentration que l'homme. Dans presque tous les pays, les cas de suicide chez les hommes sont trois fois plus nombreux que chez les femmes.» Ashley Montague a développé sa théorie de la supériorité de la résistance de la femme aux maladies dans son livre "La Femme, le sexe supérieur".
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