LES DROITS (2)



Le mariage signifie attachement et union, alors que le divorce signifie séparation et sécession. La nature a établi la loi de la recherche du conjoint et de l'accouplement de telle sorte que l'un des deux candidats à cet accouplement s'avance vers l'autre, alors que cet autre recule en vue de mieux captiver son cur ; et alors que le premier projette de s'emparer de l'autre, cet autre cherche à s'emparer de son cur. De même que c'est la nature qui a édifié le mariage sur l'amour, l'union et l'affection réciproques, et non sur l'aide et l'amitié, et de même que c'est elle qui a fondé la famille de telle sorte que le beau sexe occupe la position centrale et le sexe fort la position périphérique, de même la séparation entre les deux conjoints et l'écroulement de cet édifice dépendent, qu'on le veuille ou non, de décisions naturelles spécifiques.

Nous avons cité plus haut un avis selon lequel la recherche de l'accouplement consiste en l'attaque de l'homme en vue de l'appropriation, d'une part, et le recul de la femme en vue de mieux captiver, d'autre part. L'homme étant instinctivement un animal chasseur, son action est offensive, et la femme est pour lui un trophée qu'il doit gagner. Pour lui, la recherche d'accouplement est une bataille et une lutte, et le mariage est appropriation et domination.

Un contrat fondé sur l'amour et le sentiment de solitude, et non sur la coopération et l'amitié, ne saurait admettre la contrainte et l'obligation. Car, sous la contrainte de la loi, on peut obliger deux personnes à coopérer entre elles, à respecter un contrat fondé sur la justice, et à continuer ainsi pendant de longues années, mais on ne peut pas obliger, par la force de la loi, deux personnes à s'aimer, à être fidèles l'une à l'autre, à se sacrifier l'une pour l'autre, et à considérer le bonheur de chacune d'elles comme étant le bonheur de l'autre.

Si nous voulons maintenir une telle relation entre deux personnes, nous devons adopter quelques mesures autres que légales.

Selon le mécanisme naturel du mariage, sur lequel sont fondées les lois islamiques, une femme occupe la position d'un objet d'amour et de respect dans l'organisme familial. S'il arrive que la femme perde cette position, et que la flamme de l'amour de son mari pour elle s'éteigne, les fondations de la famille s'écroulent. L'Islam regarde avec regret une telle situation, mais lorsqu'il constate l'écroulement des fondations naturelles de ce mariage, il ne peut imposer légalement sa continuation.

L'Islam a pris des mesures spécifiques en vue de s'assurer que la vie familiale conserve sa forme naturelle, laquelle signifie que la femme soit l'objet d'amour et de désir, et que l'homme joue le rôle de demandeur, d'amoureux et de serviteur de la femme.

L'Islam encourage la femme à s'embellir pour plaire à son mari, à satisfaire ses besoins sexuels, et à éviter de provoquer chez lui des complexes et des problèmes psychologiques sur ce plan. De la même façon, il demande à l'homme d'être aimable et gentil avec sa femme, et de lui montrer son amour et son affection pour elle. De même, l'Islam a pris des mesures en vue de faire du foyer un milieu propice à l'acte sexuel, et de la société un milieu propice au travail et aux affaires, et non un lieu d'exercice d'actes sexuels. Il a recommandé que les rencontres entre hommes et femmes, en dehors des limites de la vie conjugale, soient pures et sans arrière-pensée. Tout cela pour protéger les foyers familiaux contre les risques d'écroulement.

La position naturelle de l'homme dans la vie familiale Du point de vue islamique, il est extrêmement humiliant pour une femme d'être contrainte par la loi de vivre avec un mari qui ne l'aime pas. La loi peut obliger une femme à vivre avec un homme particulier, mais elle ne peut pas assurer pour elle la position de l'être bien-aimé et de la figure centrale du foyer, position naturelle qu'elle doit occuper normalement. La loi peut forcer un homme à supporter sa femme, mais elle ne peut pas l'obliger à être un mari dévoué.

C'est pourquoi, lorsque l'amour et l'attachement de l'homme pour sa femme se dissipent, le mariage se meurt sur le plan naturel.



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