LES DROITS (2)Telles étaient les différentes sortes de relations conjugales qui prévalaient en Arabie pré-islamique. Le Prophète les a toutes abolies, à l'exception de Les défauts de la polyandrie Le défaut principal et fondamental du système de la polyandrie est le fait que la paternité des enfants demeure pratiquement incertaine. Dans ce système, les relations entre l'enfant et le père sont indéterminées, de là son échec. Etant donné que le collectivisme sexuel n'a réussi à prendre racine nulle part, ce système n'a été accepté lui non plus par aucune société digne de ce nom. Comme nous l'avons dit précédemment, la vie familiale, l'édification d'un foyer pour la génération future, et la liaison définie entre les générations passées et futures sont quelques-uns des besoins de l'instinct humain. Les cas exceptionnels de la pluralité de maris chez certaines populations humaines ne prouvent pas que le désir de l'individu de former sa propre famille ne soit pas un instinct humain. D'une façon similaire, le célibat perpétuel et l'abstinence totale de toute vie familiale, tels qu'ils sont pratiqués par un certain nombre d'hommes et femmes, ne constituent pas une preuve de la déviation de toute l'humanité ou de sa tendance à renoncer à la vie conjugale et familiale. La polyandrie n'est pas seulement incompatible avec la nature monopolisatrice de l'homme et son amour paternel envers ses enfants, mais elle est opposée à la nature de la femme aussi. Les recherches psychologiques ont démontré que la femme veut la monogamie plus que l'homme. La Polygamie II L'autre forme de la polygamie est la pluralité des épouses Elle a été plus courante et pratiquée avec plus de succès que la polyandrie ou le collectivisme sexuel. Elle ne prévalait pas seulement chez les tribus sauvages, mais chez beaucoup de peuples civilisés. Outre les Arabes, les Juifs, les Iraniens de l'époque Sassanide et beaucoup d'autres la pratiquèrent aussi. Montesquieu écrit qu'en Malaisie, il était permis à l'homme d'avoir trois femmes. Il écrit aussi que l'Empereur Romain Valentinien II autorisa, par un édit, les sujets de l'Empire à se marier avec plusieurs femmes, mais étant donné que cette loi ne s'accommodait pas avec le climat européen, elle fut bannie par les autres empereurs romains, tels que Théodore, etc. L'Islam et la Polygamie A la différence de ce qu'il a fait avec la polyandrie, l'Islam n'a pas aboli totalement la polygamie, mais il y a mis des restrictions. Ainsi, d'une part, il a fixé à quatre le nombre maximum de femmes avec lesquelles un homme pourrait se marier, et d'autre part, il a posé certaines conditions et imposé certaines exigences à quiconque se propose de se marier avec plus d'une femme, de telle sorte que se marier avec plusieurs femmes n'est pas donné à n'importe qui ni, n'importe comment. Nous traiterons de ces conditions plus loin, et nous expliquerons pourquoi l'Islam n'a pas banni totalement la polygamie. Il est surprenant qu'au Moyen Age, alors que la propagande anti-musulmane était à son paroxysme, les détracteurs de l'Islam aient dit que c'était le Prophète qui avait inventé pour la première fois la coutume de la polygamie. Ils prétendaient que cette coutume était le fondement de l'Islam et la cause principale de sa propagation rapide parmi les différents peuples du monde. En même temps, ils alléguaient que la cause du déclin des peuples orientaux était la polygamie. Dans son livre "Histoire des Civilisations" (Vol.I) Will Durant écrit : «Les hommes du Clergé du Moyen Age croyaient à tort que la polygamie était une invention du Prophète de l'Islam. Comme nous le savons, la vie matrimoniale de la plupart des sociétés primitives était marquée par la polygamie. Il y a plusieurs causes à son apparition. Dans les sociétés primitives, les hommes étaient pour la plupart occupés à la chasse ou au combat, et le niveau de la mortalité était évidemment très haut parmi eux. Et, étant donné que le nombre de femmes excédait en conséquence celui des hommes, il était inévitable d'adopter ce système. Il n'était pas possible de laisser un grand nombre de femmes dans un état de célibat, car le taux de mortalité étant très élevé dans les sociétés primitives, il fallait que toutes les femmes procréent. Il ne fait pas de doute que ce système s'adaptait à ces sociétés non seulement à cause de l'excédent du nombre de femmes par rapport à celui des hommes, mais aussi parce qu'il renforçait numériquement les hommes. A l'époque moderne, les hommes les plus forts et jouissant d'une très bonne santé se marient habituellement tard et engendrent peu d'enfants. Tandis que dans le passé, les hommes solides pouvaient avoir les meilleures femmes et faire beaucoup d'enfants. C'est pourquoi cette pratique a continué à exister pendant très longtemps, non seulement parmi les peuples primitifs, mais même parmi les peuples civilisés. Ce n'est que récemment qu'elle a commencé à disparaître graduellement dans les pays orientaux. L'agriculture a stabilisé la vie des hommes et réduit les difficultés et les périls des époques anciennes, entraînant l'égalisation approximative du nombre des hommes et des femmes. Maintenant, la polygamie, même dans les sociétés primitives ou sous-développées, est devenue le privilège d'une petite minorité de riches, alors que chez les grandes masses, l'homme doit se contenter d'une seule femme, et peut s'adonner à l'adultère, lorsque cela est possible, pour avoir un peu plus de jouissance.» Dans son livre "L'Histoire de la Culture", Gustave Le Bon écrit : «Aucune coutume orientale n'a été diffamée par les Européens autant que la polygamie, et ces derniers ne se sont jamais trompés dans leur jugement autant qu'ils ont mal jugé cette coutume. En effet, les écrivains européens ont considéré la polygamie comme étant la base de la religion musulmane et la cause principale et de la propagation de l'Islam et du sous-développement des peuples musulmans. De plus, ils se sont apitoyés sur le sort des femmes musulmanes. Ils disent, entre-autres, à ce propos, que ces femmes malheureuses sont emprisonnées entre les quatre murs de leurs maisons et à la merci de leurs eunuques, et que le moindre comportement de leur part qui déplairait au maître de la maison pourrait les conduire à une mort sévère. Mais de telles allégations n'ont aucun fondement. Si les lecteurs européens de ce livre se détachent, serait-ce l'espace d'un moment, de leurs préjugés européens, ils comprendront que la polygamie a consolidé les relations familiales et rehaussé la moralité des peuples où cette coutume était répandue. C'est grâce à cette coutume que la femme en Orient a droit à plus de respect qu'en Europe. Avant de démontrer ce point, nous devons bien préciser que cette coutume n'est d'aucune façon une création de l'Islam. Elle était pratiquée bien avant l'Islam par tous les peuples orientaux, y compris les Juifs, les Iraniens, etc. Les peuples qui ont embrassé l'Islam en Orient n'ont aucunement appris la polygamie par l'Islam. De même, aucune des religions qui sont apparues jusqu'à maintenant dans le monde ne semble avoir la capacité de créer ni d'abolir une telle coutume qui est le pur produit du climat oriental et des caractéristiques raciales des peuples orientaux, ainsi que d'autres facteurs intimement liés au mode de vie de l'Orient. La polygamie n'a rien à voir avec la religion. Et bien que le climat, l'eau et l'air de l'Occident ne soient pas particulièrement propices à l'apparition d'une telle coutume, la monogamie n'a d'existence réelle que dans les livres de codes civils. Dans la vie réelle, elle n'a pas de traces. On ne sait pas comment et de quelle façon la polygamie légale qu'on voit en Orient est inférieure à la polygamie clandestine des peuples occidentaux. Il semble même que la première soit plus digne et plus convenable que la seconde sur tous les plans. Lorsque les Orientaux se rendent dans un pays européen et y voient ce qui se passe et ce qui se pratique, ils s'étonnent de la critique européenne de leur coutume et se sentent offensés...»
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