LES DROITS (2)La crise résultant de l'existence de femmes sans maris Si le nombre des femmes voulant se marier dépasse le nombre des hommes candidats au mariage, la prohibition de la polygamie serait une trahison contre l'humanité, car il ne s'agirait pas de supprimer les droits de quelques femmes seulement. Si ce n'était que cela, ce serait tolérable dans une certaine mesure. La crise à laquelle la société est confrontée à la suite de l'application légale de la monogamie, est beaucoup plus grave que toute autre crise, car l'organisation familiale est plus sacrée que toute autre organisation. Une femme privée de son droit naturel est un être vivant en proie à toutes les réactions d'un être vivant en état de privation. C'est un être vivant exposé à tous les désordres psychiques et complexes psychologiques. C'est une Eve armée de tous les moyens de séduction des hommes. Elle n'est pas une quantité d'orge ou de blé dont on peut déverser le surplus dans la mer, ou le stocker dans un grenier en prévision d'un jour de pénurie. Elle n'est pas une maison ou une chambre qui peut être fermée à clé si on n'en a pas besoin pour le moment. Elle est un être vivant, un être humain, une femme. Elle a des potentialités merveilleuses. Si elle est frustrée, elle pourrait détruire la société. Elle ne peut pas rester comme un spectateur oisif, alors que les autres jouissent de la vie. Sa privation pourrait engendrer des complexes et des rancunes. Lorsque les complexes et les instincts se réunissent, ils peuvent produire des catastrophes. Les femmes privées de vie familiale feraient tout pour séduire les hommes et exploiter leur faiblesse sur ce point. Et ce n'est pas tout. Les femmes qui constateraient que leurs maris les trompent, penseraient à se venger et deviendraient par conséquent à leur tour infidèles. Pour le reste, n'en parlons pas. Le résultat final a été résumé dans le célèbre Rapport Kinsey en une phrase : «Les hommes et les femmes américains ont surclassé leurs semblables de tous les autres pays en matière d'infidélité.» Il est à noter que le problème ne s'arrête pas avec la corruption et la perversion des hommes. Les flammes finiraient par étendre leurs langues aux vêtements des femmes mariées et des femmes au foyer aussi. Les diverses réactions au nombre excédentaire des femmes Le phénomène de "l'excédentarité" du nombre des femmes par rapport à celui des hommes a été constamment observable dans la vie de l'humanité, mais ce qui changeait et se montrait parfois faible parfois fort, c'était la réaction que ce problème provoquait dans la société. Car, les peuples qui ont tendance à la chasteté et à la piété en raison de leur adoption des grandes religions monothéistes, ont résolu ce problème grâce au système de la polygamie. Quant aux peuples qui n'avaient pas de penchant pour la religiosité et la chasteté, ils ont pris ce prétexte pour répandre la turpitude. De même que la polygamie n'a pas été introduite en Orient par l'Islam, de même sa prohibition en Occident n'a en aucune façon de lien avec la religion du Christ. Cette coutume existait en Orient avant l'avènement de l'Islam et elle a été consacrée par les religions orientales. Même dans la Bible elle n'a pas été prohibée explicitement. Le plus grand coup porté à la monogamie l'a été plus par les nations qui ont adopté la voie de la débauche que par celles qui avaient adopté la polygamie. Le Dr. Mohammad Hussayn Haykal, l'auteur de "La vie de Mohammad", citant plusieurs versets coraniques relatifs à la polygamie, écrit : «Ces versets coraniques donnent la préférence à la monogamie, puisqu'ils affirment que si un homme craint de ne pas pouvoir traiter ses épouses avec égalité et justice, il doit se contenter d'une, et estiment que l'homme ne pourrait pas être juste dans le traitement qu'il réserverait à ses épouses. Mais, en même temps, ces versets autorisent la polygamie sous réserve de la possibilité d'être juste, à cause de l'existence de circonstances sociales qui nécessitent cette pratique. Mohammad (P)a adopté lui-même cette position vis-à -vis des veuves des martyrs des armées musulmanes tombés dans les batailles contre les mécréants. Comment peut-on dès lors dire-après toutes les guerres qui sont survenues, toutes les épidémies que l'humanité a connes et toutes les révolutions qui ont éclaté, entraînant des milliers et des millions de morts parmi les hommes et laissant de grands nombres de femmes sans maris- que la monogamie est préférable à la polygamie, qui devrait se pratiquer exceptionnellement et assortie de la condition de justice ? Les peuples occidentaux pourraient-ils prétendre que la loi de la monogamie, qui n'a d'existence réelle que sur le papier, a été appliquée effectivement après la Seconde Guerre Mondiale ?»
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