LES DROITS (2)Là une autre question se pose : si l'amour de la femme pour son mari s'estompe, la vie conjugale en sera-t-elle affectée ? Va-t-elle continuer comme avant, ou prendra-t-elle fin ? Si elle reste intacte, alors comment se fait-il que le manque d'amour de la part de l'homme conduise à la fin de la vie conjugale, alors que le manque d'amour de la part de la femme ne conduirait pas au même résultat ? Y a-t-il une différence entre l'homme et la femme ? Si le manque d'amour de la part de la femme conduisait aussi à la fin de la vie conjugale, dans ce cas-là les femmes aussi devraient naturellement avoir le droit de divorcer comme les hommes. En fait, le succès de la vie conjugale dépend de l'attachement réciproque des deux conjoints l'un à l'autre. Mais, comme nous l'avons mentionné plus tôt, il y a une différence entre la mentalité de l'homme et celle de la femme. Nous avons déjà cité les opinions des scientifiques sur ce point. La nature est faite de telle sorte que l'amour vrai et durable de la femme ne vient que comme une réaction à l'attachement de l'homme envers elle. C'est pourquoi l'attachement de la femme à l'homme est le résultat de l'attachement de l'homme pour elle. La nature a placé la clé de leur amour réciproque sous le contrôle de l'homme. Si l'homme aime la femme et qu'il lui est fidèle, la femme aussi l'aime et lui reste fidèle. L'infidélité de la femme est une réaction à l'infidélité de l'homme. La nature a confié la clé de la dissolution du mariage entre les mains de l'homme. C'est l'apathie et l'infidélité de l'homme qui refroidissent l'amour de la femme. D'autre part, l'indifférence et l'apathie de la femme n'affectent pas l'homme. C'est pourquoi l'indifférence de l'homme conduit à une indifférence mutuelle, mais l'indifférence de la femme, ne conduit pas à ce résultat. La frigidité de l'homme est la fin de la vie conjugale, celle de la femme, non. Si l'homme est sensible et fidèle, il peut toujours regagner l'amour de sa femme en lui montrant son affection et sa bonté pour elle. Il n'est pas humiliant pour l'homme de conserver, par la force de la loi, sa bien-aimée détachée de lui, jusqu'à ce qu'il réussisse progressivement à regagner son cur ; en revanche, pour la femme, c'est une humi- liation insupportable que d'essayer, elle, de conserver son protecteur et son amoureux par la force de la loi. Bien sûr, on parle ici dans le cas où l'indifférence de la femme n'est pas due à l'immoralité ou à la cruauté de l'homme. Si l'homme se montre cruel, le cas est différent. Il n'est pas permis qu'il abuse de sa position pour harrasser ou maltraiter sa femme. Nous discuterons ce point à part. Les opinions d'une femme psychologue Dernièrement, un article a été publié par une française, psychologue, Béatrice Maryo, titulaire d'un doctorat en psychologie et travaillant comme psychiatre dans un hôpital parisien. Elle est mère de trois enfants. Dans cet article elle explique très bien combien une femme enceinte ou allaitante a besoin de la gentillesse de son mari. Elle écrit : «Dès qu'une femme sait qu'elle va bientôt devenir mère, elle se met à s'intéresser de près à son corps et à le sentir, surtout s'il s'agit de mettre au monde son premier bébé. Cet intérêt pour son corps continue sans cesse, comme si la femme était étrangère à elle-même, et qu'elle veuille se découvrir. Lorsqu'elle entend les premiers coups de l'enfant dans son ventre, elle écoute chaque bruit dans son corps. L'existence d'un autre être dans son corps lui procure un bonheur et une joie plus grands qui la poussent à s'isoler progressivement et à avoir tendance à la solitude et à la rupture avec le monde extérieur, car elle veut être seule avec son enfant qui n'est pas encore né...
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