LES DROITS (2)Dans certains cas le divorce ne dépend pas de la volonté et du bon plaisir du mari. Si un homme, qui refuse de s'acquitter de son devoir de mari, refuse aussi de divorcer, il n'est pas permis de laisser sa femme souffrir le martyre sans lui chercher un remède. L'Islam ne joue pas le rôle d'un spectateur passif devant une telle situation. Beaucoup de gens ont la fausse impression que, du point de vue islamique, un cas pareil n'a pas de solution et est incurable. Ils pensent qu'il s'agirait là d'une sorte de cancer qui frappe quelques personnes malheureuses qui n'ont aucun espoir de guérison. La femme est condamnée, dans une telle situation, à continuer de souffrir jusqu'à la mort. A notre avis cette croyance est contraire aux principes de l'Islam, lequel défend toujours la justice. L'établissement d'une société juste a toujours été, selon l'Islam, le principal but de tous les Prophètes. Le Saint Coran dit : «Nous avons envoyé Nos Prophètes avec des preuves indubitables et Nous avons fait descendre avec eux le Livre et la Balance, afin que l'humanité se conduise avec équité.» (Sourate al-Hadîd, 57 : 25). L'Islam ne peut donc pas tolérer une injustice si flagrante, et il est inconcevable qu'il puisse promulguer une loi susceptible de provoquer une maladie ou une injustice comparable au cancer. Il est regrettable que certains de ceux qui admettent que l'Islam est une religion de justice, puissent soutenir une telle vue. Si nous pouvions coller à l'Islam une loi comparable au cancer, rien ne nous empêcherait de lui en coller d'autres comparables au tétanos, à la phtisie, à la paralysie, etc. Une telle allégation est contraire au principe de la justice, laquelle est un principe cardinal de la loi islamique. En outre, s'il est possible de se débarrasser du cancer par une simple opération, ne serait-il pas plus sage de s'y résigner rapidement, afin de délivrer le patient de sa maladie ? Prenons le cas d'une femme qui se marie avec un homme pour partager sa vie. Supposons qu'un jour la situation change et que le mari cesse de s'intéresser à elle et que, en outre, abusant de ses pouvoirs, il refuse de divorcer d'avec elle, non pour qu'elle reste comme son épouse et sa partenaire, mais seulement pour l'empêcher de refaire sa vie et de se remarier avec un homme avec lequel elle pourrait s'entendre bien, ou, selon l'expression coranique, pour la laisser "suspendue". La situation d'une telle femme est réellement comparable à celle d'une personne atteinte de cancer. Mais ce cancer peut être facilement éliminé par une opération, et le patient pourrait espérer guérir totalement après l'opération. Le recours à cette opération est admissible, si celle-ci est effectuée par des juges légaux et compétents. Comme nous l'avons déjà dit, l'un des deux grands problèmes du divorce, qui prévalent dans notre société, est le fait que certains hommes irresponsables refusent de divorcer, et commettent ainsi une grande injustice au nom de la religion. Cette sorte d'injustice, doublée de la fausse croyance selon laquelle la femme devrait supporter cette injustice comme un cancer incurable, a été, plus que toutes autres fausses conceptions de l'Islam, une des causes principales du dénigrement de l'Islam. Bien que ce sujet mérite une discussion plus technique et plus développée, nous allons l'aborder avec brièveté pour essayer de dissiper les doutes des sceptiques et d'élucider les vrais enseignements islamiques à cet égard. Les impasses Certaines impasses ne sont pas particulières au problème du mariage et du divorce. Elles concernent également les problèmes financiers. Voyons tout d'abord comment l'Islam a traité de telles impasses. Les a-t-il résolues, ou bien les a-t-il acceptées comme des phénomènes irrémédiables ?
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