LES DROITS (2)Pour un homme, le droit à une famille signifie le droit de satisfaire sa volupté, le droit d'avoir une conjointe dans la vie, et le droit d'avoir des enfants légitimes, alors que pour une femme, le droit à une famille signifie, en plus de ce qui vient d'être énuméré, le droit à avoir aussi un protecteur, un patron et un soutien sentimental. Ayant établi ces deux prémisses, c'est-à -dire que le nombre de femmes candidates au mariage est plus grand que celui des hommes de la même tranche d'âge, et "avoir droit à une vie familiale est un droit humain naturel", il est facile de tirer la conclusion suivante : si la monogamie est considérée comme la seule forme légale de mariage, un grand nombre de femmes seront privées de leur droit naturel, et seule la polygamie, appliquée sous des conditions spécifiques et avec des restrictions précises, pourra le restaurer. Il est du devoir de toutes les femmes musulmanes à l'esprit libéral d'en appeler, au nom de la défense des droits justes de la femme en général, et au nom de la protection de la moralité et de la race humaine, à la Commission des Droits de l'Homme afin qu'elle reconnaisse officiellement le système islamique de la pluralité des femmes, comme un droit de l'Homme, et de rendre ainsi un grand service au beau sexe et à la moralité. Le fait que ce système soit proposé par l'Orient, et que l'Occident ait à le suivre, ne devrait pas être considéré comme un péché. La théorie de Russel Comme nous l'avons souligné plus haut, Bertrand Russel était conscient que si la monogamie était la seule forme du mariage, un grand nombre de femmes seraient privées de leur droit. Il a proposé une solution très simple au problème. Il voulait que la femme soit autorisée à chasser les hommes et à faire des enfants de pères inconnus afin qu'elle ne soit pas privée de progéniture. Auquel cas, étant donné que le père supporte normalement la charge financière des enfants, c'est le gouvernement qui devrait le remplacer et donner une allocation aux mères célibataires. Russel disait qu'actuellement il y avait en Grande Bretagne plus de deux millions de femmes de trop, qui n'avaient aucun espoir d'avoir des enfants à cause de la loi de la monogamie, ce qui est une grande privation. Il dit aussi : «Le système de la monogamie est fondé sur la présomption de l'égalité numérique approximative entre les hommes et les femmes dans un pays. Mais lorsque cette égalité n'existe pas, ce serait une grande injustice pour celles qui devraient vivre dans le célibat conformément à cette loi arithmétique. Et si nous désirions en plus augmenter le nombre de la population du pays, l'injustice serait non seulement d'ordre privé mais aussi d'ordre public et général.» Telle est la solution de ce problème, comme le suggère un grand philosophe du XXe siècle. Mais, selon l'Islam, tout le problème serait résolu si un nombre adéquat d'hommes ayant les qualifications financières, morales et physiques nécessaires, acceptaient d'assumer la responsabilité de plus d'une femme légale avec un statut égal pour la première et la seconde femme. La première femme doit accepter la seconde avec bienveillance et dans un esprit de devoir social. Contrairement au mode de pensée islamique, le philosophe cité conseille aux femmes privées d'hommes de voler les maris d'autres femmes, et en appelle au gouvernement pour qu'il supporte la charge des enfants nés de telles liaisons illégales. Il semble que ce philosophe du XXe siècle maintienne que la femme a besoin du mariage seulement pour trois raisons : satisfaire ses besoins sexuels, avoir des enfants, pourvoir à ses besoins économiques. Les deux premiers besoins peuvent être satisfaits par la ruse de la femme, alors que le troisième devrait l'être par le gouvernement ! Mais il oublie que la femme a quelques besoins sentimentaux aussi. Elle veut être sous la protection d'un mari chéri avec lequel le contact ne serait pas d'une nature purement sexuelle. Un autre point auquel le philosophe n'attache pas d'importance est la position des enfants nés des liaisons illicites. Tout enfant a besoin de parents reconnus, de leurs amour et de leur affection sincères. L'expérience a montré que la mère montre peu d'affection envers celui de ses enfants dont le père est inconnu. Comment peut-on compenser ce manque d'amour ? Le gouvernement y pourrait-il quelque chose ? Lord Russel regrette qu'un grand nombre de femmes doivent rester sans enfants si sa proposition n'était pas mise en application légalement. Mais il doit savoir que les femmes britanniques qui ne pouvaient pas attendre la promulgation d'une telle loi, ont résolu elles-mêmes, et d'une façon pratique, le problème du célibat et des enfants de père inconnu. Du rapport de 1958 préparé par le Dr. Z.A. Scott, Chef du Département Médical du Conseil de Londres, il ressortait que 1 sur 10 enfants nés l'année précédente était illégitime. Le rapport fait savoir, en outre, que ces naissances illégitimes étaient en augmentation constante. Les chiffres des naissances illégitimes sont passé de 33838 en 1957 à 53433 l'année suivante.
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