CHIISME DANS L’ISLAM6)- «Seigneur! fais de nous des Soumis (à Toi) et, de notre descendance, fais une communauté soumise à Toi!... (Coran II, 128) «...la religion de votre père, Abraham. II vous a nommés les Soumis...» (Coran XXII, 78). 7)- Note du traducteur: dans toutes les langues islamiques chaque fois que le nom d'un des Prophètes, et, dans le Shi'isme, des Imams aussi, est cité, l'expression honorifique «'alayhi al salâm» (que la Paix soit sur lui) suit. Dans le cas du Prophète de l'Islam, l'expression «sall allâhu 'alayhi wa sallam» (Que la Paix et la Bénédiction de Dieu soit sur lui). Dans la traduction d'autant plus que c'est en une langue européenne, nous nous sommes d'habitude abstenus d'employer ces expressions qui apparaissent dans l'original en persan. Dans cet ouvrage aussi, chaque fois que le mot «Prophète» est écrit avec une capitale, il s'agit du Prophète de l'Islam. 8)- Un groupe de Zaidites qui acceptent deux califes avant Ali et suivent, en jurisprudence, Abû Haniïah, sont aussi appelés Shi'ites parce que, contrairement aux Omeyyades et aux Abbâssides, ils considèrent que le califat appartint uniquement à Ali et à ses descendants. PREMIERE PARTIE L’HISTOIRE DU SHIISME CHAPITRE I 1)- Origine et évobition du Shi'isme Le shi'isme naquit du vivant même du Prophète. (1) Ce terme a d'abord désigné les partisans d'Ali, le premier guide de la famille du Prophète. L'avénement, puis l'extension de l'Islam pendant les vingt-trois années de la prophétie, rendirent nécessaire pour plusieurs raisons l'apparition parmi les compagnons du Prophète, d'un groupe tel que celui des Shi'ites. C'est pourquoi aux premiers jours de sa mission, quand d'après le texte du Coran, il lui fut ordonné d'inviter ses proches parents à embrasser l'Islam (2), le Prophète leur déclara clairement que quiconque serait le premier à répondre à son appel deviendrait son successeur et son héritier. Ali fut le premier à s'avancer et à embrasser l'Islam. Le Prophète accepta la soumission d'Ali à la foi divine et accomplit ainsi sa promesse (3). Du point de vue shi'ite s'il apparait impossible qu'aux premiers jours de son action, le chef du mouvement, présente un de ses compagnons comme son successeur et représentant à des étrangers, il parait en revanche légitime qu'il le désigne comme tel à ses aides et amis, entièrement loyaux et dévoués. De même, il n'est pas vraisemblable qu'un tel chef accepte et présente quelqu'un comme son représentant et successeur et ensuite, au cours de sa vie et de sa mission religieuse, le prive de ses prérogatives et du respect dû à son rang d'établir une quelconque distinction entre lui et les autres. Bien au contraire, le Prophète, selon plusieurs hadiths absolument authentiques, qui ne sont mis en cause ni par les sunnites, ni par les shi'ites, a affïrmé clairement qu'Ali était préservé de l'erreur et du péché dans ses actions et ses paroles. Tout ce qu'il a dit et accompli était en parfaite conformité avec les enseignements de la religion (4) et il fut le plus savant des hommes en matière de connaissance des sciences et des lois islamiques (5).
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