CHIISME DANS L’ISLAM



ll fit ses études primaires en sa ville natale, et à 22 ans, il se rendit à Nadjaf Achraf, ville sainte de l'lraq.

II passa dix ans en ce centre de science et de théologie islamiques à approfondir ses connaissances religieuses. ll suivit les cours de «fiqh» et du <tdogme» islamique auprès d'ulemas tels que Naini, Seyed Abol Hassan Esfahâni, et Company, et ceux de philosophie avec le grand érudit Seyed Hossein Badkoubi, lui-même élève de Djelvé et d'Aga Ali Modaressi. II approfondit les mathematiques sn suivant les cours de Seyed Abol Ghassem Khansari et ceux de morale de Hâdj Mirza 'Ali Chazi qui était connu pour sa philosophie pratique et sa gnose.

Tabatabäi écrit dans le condensé de sa biographie: « J'ai étudie la philosophie avec le bien célèbre penseur, feu Seyed Hossein Badkoubi. Au cours des six années pendant lesquelles j'ai suivi les cours de ce grand savant, j'ai appris et compris las écrits de Sabzavâri, ceux de Mollâ Sadrâ de Uhiraz, la série de l'ouvrage «Chafâ Â» d'Avicenne, les livres d'lbn Tarké dans la gnose, d'lbn Maskouyé, dans la morale. Feu badkoubi était tellement désireux de le familianser avec les méthodes de la philosophie et le raisonnement logique qu'il lui conseilla d'étudier également les mathématiques. C'est en suivant son conseil qu'il alla aux cours du feu Seyyed Abol Ghassem Khänsâri. C'est avec ce mathématicien que j'ai appris dit-il la géométrie plane, et dans l'espace, l'algèbre déductif, le calcul infinitésima/». Allamé Tabâtabäi' passa de la sorte presque 11 ans à Nadjaf.

Retour à Tabriz

C'est en 1314 (1935) que Al Lamé Tabâtabâi décida pour des raisons auxquelles il fait succinctement allusion dans son autobiographie, de rentrer en sa ville natale: Tabriz. Il écrit lui-même à cet effet: "Je résolus en 1314 (1935) de rentrer en Azerbaïdjan, ma situation financière ne me permettant pas de rester à Nadjaf. Je suris resté à Tabriz 11 ans et quelques mois sans pouvoir occuper tout mon temps à enseigner, les nécessités de la vie m'obligeant à m'adonner à l'agriculture pour vivre ses difficultés morales étaient telles qu'il résolut de quitter sa ville natale, d'autant que les problèmes politiques de l'époque accélérèrent son départ.

En 1324 (l945), La seconde guerre mondiale prit fin et les alliés qui avaient occupé le territoire iranien quittèrent notre pays les uns après les autres, à l'exception des forces soviétiques qui restèrent en Azerbaïdjan, renforçant le parti démocrate et faisant semblant de mettre fin à leur occupation après avoir livré cette province aux démocrates. Durant les douze mois que les démocrates sévirent dans cette partie de l'Iran (2l azar l324 - 27 azar 1325) la région fut en proie à l'insécurité, aux tueries et aux pillages. C'est pourquoi Al Lamé Tabâtabâi décida de quitter Tabriz pour se rendre dans une ville plus calme, comme Qom par exemple. Il consulta à ce moment le Coran et put lire ce verset: "La protection, en pareil cas, ne dépend que de Dieu, la Vérité. C est Lui qui est le meilleur pour récompenser et pour donner une fin à toute chose "(Coran, XVII, 44). C'est après cet oracle que l'année étant arrivée à sa moitié, Tabatabâi partit pour Qom, centre d'enseignement des sciences religieuses. Il passa là trente cinq ans, occupé à enseigner, à former, ou à écrire des ouvrages sur la religion, la philosophie, la métaphysique et les autres sciences. Il écrit dans son autobiographie en rapport avec cette partie de sa vie: ""En 1325, j ai renoncé à tout et j ai quitté ma ville natale. Je me suis rendu à Qom, au centre d'enseignement des sciences religieuses. Je me suis établi  Dans cette ville et j'ai recommencé l'étude et les occupations scientifiques". Il s'agit d'occupations auxquelles Tabâtabâi aspirait de tout son cÅ“ur à Tabriz mais auxquelles il lui était impossible de se livrer.

Vie spirituelle et scientifique de Tabâtabâi, à Qom

En dépit de ses vastes connaissances dans le "fiqh", le "dogme" et dans les autres sciences islamiques, Tabâtabâi' fit du commentaire du Coran et de l'enseignement de la philosophie, le point central et d'appui de ses activités. Ce choix lui fut dicté par le devoir dont il avait fortement conscience. Il dit à ce sujet: Quand je me rendis de Tabriz à Qom, je fis une étude sur les besoins de la société islamique et la situation existante au centre d'enseignement des sciences religieuses de cette ville. Après avoir bien considéré ces besoins, je suis arrivé à la conclusion que le centre en question avait un pressant besoin de commentaires sur le Coran afin de mieux connaître, de mieux assimiler le sens authentique de l'islam, d'un des plus nobles dépôts divins dans l'humanité, et de le mieux faire connaître aux hommes. D'autre part, étant donné que les doutes matérialistes s'étaient répandus dans le peuple, il fallait les dissiper par le raisonnement philosophique et des preuves irréfutables. C'est ainsi que le centre d'enseignement de Qom serait capable de réfuter ces doutes par la force rationnelle, d'établir les principes de l'islam par des déductions philosophiques et scientifiques, et de défendre la cause de la Vérité. C'est pourquoi je crus de mon devoir religieux de déployer mes efforts pour assurer à Qom ces deux besoins essentiels.

C'est justement afin de parvenir à ces buts élevés que Tabâtabai composa des ouvrages et fit de vastes études pour réussir dans sa tache. Il faut en toute vérité reconnaître que ce grand religieux fut l'un des piliers du Centre d'enseignement de Qom, à l'époque actuelle. Il y a peu d'érudits et de religieux qui n'étaient pas tiré partie des ouvrages ou des cours de Al Lamé Tabâtabâi. Si quelqu'un considère l'ensemble des services de cet homme éminent relativement au commentaire du Coran, à la recherche dans la signification des "hadith", à la mise en ordre des problèmes philosophiques, à l'élaboration de méthodes nouvelles, à la formation d'experts et de chercheurs dans les sciences islamiques et enfin à l'éducation de personnes honnêtes et capables au service de la communauté, il verra l'œuvre accomplie par lui est celle d'un géant et qu'ordinairement elle ne peut être faite que par un groupe de nombreux érudit.

La renaissance de la science du commentaire du Coran au Centre d'enseignement de Qom.



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