LE PROPHTE JSUS (PSL), UN PROPHTE, PAS LE FILS DE DIEUPaula Fredriksen, l’auteur de From Jesus to Christ : The Origins of The New Testament Images of Jesus, résume ainsi la situation : En fin de compte, certaines des paroles de Jésus, maintenant en grec, ont été rassemblées et consignées dans un document, aujourd’hui perdu, que les érudits désignent par la lettre Q (de l’allemand Quelle qui signifie “sourceâ€). Pendant ce temps, d’autres traditions orales – histoires de miracle, paraboles, légendes, et ainsi de suite – se sont développées, puis ont été distribuées et rassemblées dans différentes formes par les diverses communautés Chrétiennes. Dans les années 70, une partie de ces histoires a été écrite par des Chrétiens anonymes d’origine non Juifs. Ces gens-là n’étaient pas les auteurs que l’on connaît et ils n’ont pas créé une Å“uvre complète. Ils ont seulement écrit sur des papiers les histoires que l’on racontait de par et là . Et ainsi, on a eu en main l’Evangile de Marc.25 Elle note également la langue utilisée dans les Evangiles : ésus parlait l’araméen ; son public au début du premier siècle était, pour la plupart, Juifs, Palestiniens, et nomades. Le langage des évangélistes était grec... Les paroles et les actes de Jésus ont été traduits en grec verbalement. Il n'est pas possible d'être sûr de la certitude de ces traductions. De plus, des études psychologiques et anthropologiques sur des sources orales ont révélé, tout comme les rapports de témoins oculaires de l’époque, que tout cela était loin d’être historiquement fiable. Il n’est pas possible qu’il n’y ait pas eu d’erreurs pendant la transmission, pour la simple et bonne raison que l’observateur est humain. Si le rapport est communiqué par différentes personnes au cours d’un certain temps avant qu’il ne soit mis par écrit, des ajouts, des corrections ou des changements peuvent intervenir par des personnes dans la chaîne de transmission. En bref, bien que la transmission orale des paroles et des actes de Jésus nous permet d’assumer une certaine relation entre ce que les Evangiles rapportent et ce qui pourrait s’être produit, cela nous oblige cependant à reconnaître que des changements et des déformations, souvent incalculables, aient eu lieu au cours de la transmission.26 Dans un autre livre, The Birth of Christianity : Discovering what happened in the years immediately after the execution of Jesus, John Dominic Crossan, un autre spécialiste de la Bible, cite une importante étude de J. Borg et Barry Henaut au sujet des auteurs des Evangiles : La tradition orale de Jésus est à jamais perdue. Elle est éphémère de nature et existe que pour un certain temps. Elle vit seulement dans la mémoire des gens et la redire telle quelle sans l’altérer dépend entièrement de l’exactitude de cette mémoire... même la tradition écrite continue à être éditée et enrichie par de nouvelles paroles. Cela nous met en garde contre l’hypothèse que les Evangiles offrent une transcription directement de l’oral : la tradition peut avoir été parfaitement retranscrite par texte et modifiée dans le processus de transmission, un processus qui ne s’est jamais terminé avec les évangélistes synoptiques ! 28 Ni les auteurs des Evangiles, ni ceux des autres livres du Nouveau Testament n’ont réellement été les témoins oculaires des évènements qu’ils décrivent. C’étaient des gens qui ont écrit des textes selon les traditions orales et écrites transmises de génération en génération depuis plusieurs décennies après l’ascension du Prophète Jésus (psl).Pour cette raison, les différents experts qui ont étudié les textes au fil des siècles, ont souligné que plusieurs facteurs ont joué un rôle dans la formation de ces textes. Dans un article, cette influence est décrite comme suit:
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