LE PROPHTE JSUS (PSL), UN PROPHTE, PAS LE FILS DE DIEU



La plupart des historiens internationaux modérés acceptent non seulement que la protection politique des Ottomans ait tenu compte du développement du Protestantisme progressif, mais également de la permissivité infâme de la pratique administrative des Ottomans concernant les coutumes locales et les religions qui a du avoir une influence en ce qui concerne la question de tolérance. 94

Le puissant monothéisme de l’Islam était une énorme garantie pour les Chrétiens antitrinitaires, car dans l’Empire Ottoman, ils pouvaient exprimer librement leurs opinions, apprécier la tolérance officielle, établir leurs propres églises, et renforcer la tradition monothéiste Chrétienne.

Les liens entre l’Islam et l’Eglise Unitarienne ont attiré l’intérêt des chercheurs pendant des centaines d’années. Par exemple, dans son livre The Hungarian Protestant Reformation in the Sixteenth Century under the Ottoman Impact, Alexander Sándor se concentre sur l’important attachement qu’avait Servet (l’un des premiers partisans du monothéisme) pour l’Islam. 95 Dans son ouvrage, fondé sur l’Islam et le Socinianisme, Mathurin Veyssière de La Croze revendique que les Unitariens de Transylvanie ont accepté la similitude entre l’unité de Dieu telle qu’elle est enseignée par l’unitarisme et celle enseignée dans le Coran.96

L’ecclésiastique Unitarien Jack Donovan attire également l’attention sur ces sujets dans un sermon :

Deux enseignements islamiques seraient devenus la connaissance commune et auraient été notés ainsi. En premier, les mots de l’appel quotidien à la prière chantés des minarets au grand public : “Dieu est Un. Il n’y a de Dieu que Dieu. Il n’y a de Dieu que Dieu.” En deuxième, l’exigence explicite du Coran, soulignée par Muhammad qui disait que le respect et la tolérance devaient être accordés à toutes les religions puisque chacune était une réponse à Dieu. Lorsque ces enseignements sont appliqués à l’Evangile de Jésus, vous obtenez l’Unitarisme du 16ème siècle. Mon hypothèse est que notre tradition a une dette de 450 ans envers l’Islam pour un centre que nous partageons en commun…97

Plus tard dans le même sermon, Ritchie a déclaré que les chefs Unitariens à travers l’histoire ont toujours eu une opinion positive sur l’Islam :

Les 17ème et 18ème siècles Sociniens en Europe n’étaient pas aussi timides lorsqu’il fallait féliciter l’Islam théologique pour son monothéisme pur qui avait corrigé un grand nombre de corruptions théologiques qui s’étaient répandues dans l’Eglise Chrétienne depuis ses débuts de la pratique honnête et non doctrinaire. En 1727, Andrew Ramsey avait parlé du socinianisme comme étant “une religion parfaite résultant de l'Islam idéal”. Henry Stubbe, John Toland, Arthur Bury, William Feke et Stephen Nye ont tous été des auteurs Sociniens similaires qui ont stratégiquement employé une position sympathique envers l’Islam théologique pour mettre en évidence les écarts de la pratique Chrétienne primitive qu’ils trouvaient gênant surtout sous la forme de l’Orthodoxie Anglicane.98

Mark D. Morrison-Reed de l’Eglise Unitarienne de Toronto décrit également l’Islam dans un sermon intitulé The Islamic Connection :

Houston Smith écrit que l’innovation de l’Islam a permis “d’enlever les idoles de la scène religieuse et de se concentrer sur un Dieu divin invisible pour tout le monde.” L’Islam, contrairement au Christianisme et au Judaïsme qui ne se limitent pas à un seul Dieu, est monothéiste. Nous pourrions partager nos efforts et nous relier à l’Islam par ceci : reconnaître que nous partageons un terrain d’entente historique dans cette intuition et comprendre la singularité de Dieu. Au Moyen-Âge, c’était la tolérance de l’Islam qui a permis de développer un pont culturel avec le Christianisme. Cette Renaissance Espagnole a influencé une personne que nous reconnaissons comme un aïeul intellectuel, Miguel Servet. Servet est né dans le Nord de l’Espagne en 1511, et sur ce que nous connaissons de sa vie, nous ne pouvons pas savoir exactement si ses idées se sont développées, ou ce qui a précipité l’édition de son livre en 1531 “Les Erreurs concernant la Trinité” ... Pendant que l’Islam créait les conditions politiques et intellectuelles qui ont contribué à l’émergence des idées de Servet dans l’Ouest, cette religion était également responsable des conditions politiques qui ont permis à l’Unitarisme de voir le jour, de se développer et de se répandre en Europe de l’Est... Dans un sens, nous sommes redevables à l’Islam. Selon moi, nous devons cesser de considérer l’Islam comme quelque chose d’étranger ou incompréhensibilité. Au contraire, il est temps de reconnaître que nous sommes non seulement liés historiquement, et que nous partageons des valeurs communes. 99

Ces déclarations de différents ecclésiastiques Unitariens révèlent le climat de tolérance dans les territoires Ottomans et les valeurs communes partagées par ces deux religions révélées.



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