APPEL A L’UNION ISLAMIQUEEt offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l'orphelin et au prisonnier. (Sourate al-Insan, 8) Tout ce qu'ils demandaient aux prisonniers, lorsque ceux-ci savaient lire et écrire, c'était d'apprendre aux musulmans ces connaissances. Pour la première fois de son histoire peut-être, l'Arabie découvrait ce qu'étaient la compassion, la clémence et la civilisation. Ce fut ainsi pour elle une de ses plus grandes périodes de développement culturel. Comme les années passaient, la justice et la haute morale de l'Islam commença à déferler à travers toute l'Arabie. L'équité, l'honnêteté et la détermination des musulmans attiraient de nombreuses tribus arabes. La puissante armée musulmane marcha sur la Mecque en 630. Les païens mecquois craignaient que les musulmans assouvissent sur eux leur désir de vengeance à cause des persécutions qu'ils leur avaient fait subir. Selon la tradition arabe, en effet, les hommes de la tribu vaincue devaient être tués et les femmes réduites en esclavage. Mais notre Prophète (pbsl) donna un exemple de la miséricorde divine en proclamant qu'aucun habitant de la Mecque ne subirait de représailles et que nul ne serait forcé à embrasser l'Islam. Cet acte de clémence et de tolérance a attiré l'attention des historiens occidentaux. Dans un documentaire de PBS intitulé Islam : L'empire de la foi, Michael Sells, conférencier à l'Université Haverford, évoque les qualités de notre Prophète (pbsl) de la façon suivante: Quand Mohammed arriva à la Mecque, non seulement il s'abstint de mener des représailles sanglantes, mais en plus il embrassa ces mêmes Mecquois qui l'avaient combattus pendant trois ans et tenté de le tuer. C'était tout à fait stupéfiant pour les gens de ce milieu. Ainsi, à l'origine de cette religion, on trouve des épisodes témoignant d'une grande générosité et des actes relevant d'une bonté et d'une clémence extraordinaires.1 L'essentiel était de libérer les Mecquois de leurs fausses croyances. Aussi, notre Prophète (pbsl) se dirigea directement vers la Ka'ba, pénétra dans la mosquée sacrée et détruisit toutes les idoles qui s'y trouvaient. Cet événement marqua la fin de l'idolâtrie et de toutes les cruautés, injustices, violences et autres barbaries commises en son nom. Une fois éduqués par le Coran, les Arabes substituèrent à l'injustice, à l'exploitation et aux inimitiés sanglantes qui prévalaient pendant l'ère antéislamique un ordre nouveau, reposant sur le respect l'amour, la compassion et la justice pour tous. Cette époque fut plus tard connue sous le nom d'époque bénie. Tolérance, justice et compassion
selon la morale islamique
La diffusion rapide de l'Islam continua même après la mort du Prophète (pbsl). En quelques décennies, il se répandit dans toute la Mésopotamie et l'Afrique du Nord et parvint jusqu'à l'Espagne à l'ouest et à l'Inde à l'est. Les Arabes, qui, quelques décennies auparavant dressaient leurs tentes dans le désert, étaient désormais les maîtres d'un empire bâti sur la raison, la culture et la conscience qu'ils avaient acquises grâce à l'Islam. Jamais un empire ne connut une croissance aussi rapide. En un siècle, l'empire musulman s'était solidement établi sur un vaste espace. Dans cette aire immense, de nombreuses confessions religieuses cœxistaient, il s'agissait principalement de chrétiens et de juifs. Les musulmans, en règle générale, étaient toujours très tolérants envers toutes les minorités religieuses présentes sur leur territoire : ils ne forçaient personne à embrasser l'Islam et respectaient la liberté de conscience de chacun, car comme dit Allah dans le Coran:
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