Le 'Irfân Ou la Gnose mystique



3-Ibrâhîm Ibn al-Adham : Il est de la ville de Balakh et il eut une histoire connue semblable à celle de Bouddha, car on dit qu’au début il était le Sultan de cette ville, et qu’après avoir vécu certains événements, il se repentit et s’engagea dans la voie soufie. Les ‘urafâ’  le tinrent en très haute estime. Il mourut approximativement en l’an 161 H.

4-Râbi‘ah al-‘Adawiyyah : Elle est soit égyptienne soit Baçrite (de la ville de Bassora en Irak). Elle fut une des étrangetés de l’histoire. Elle fut surnommée «Rabi‘ah» (quatrième) parce qu’elle naquit après la naissance de trois sÅ“urs. A ne pas la confondre avec Rabi‘ah  al-Châmiyyah qui vécut au IXe siècle et fut la contemporaine d’al-Jâmî.

Rabi‘ah avait des états étranges, et composa des poèmes considérés comme le sommet du ‘irfân. On raconte d’elle une histoire amusante concernant la visite que lui rendirent al-Hassan al-Baçrî, Mâlik Ibn Dînâr et une troisième personne. Elle mourut en l’un 135 ou 136 H., ou selon d’autres sources en 180 ou 185 H.

5-Abû Hâchim al-Çûfî al-Kûfî : Il était syrien. Il vécut et mourut en Syrie. Toutefois, on ignore la date de sa mort. La seule chose de lui dont est sûre est qu’il fut le professeur de Sufiyân al-Thawrî (décédé en 161 H.). Il paraît qu’il fut le premier à avoir droit à l’étiquette de soufi. Sufiyân dit de lui : «Sans Abû Hâchim, je n’aurais pas connu les subtilités de la cagoterie. Â»

6-Chaqîq al-Balkhî : Il était l’élève d’Ibrâhîm al-Ad-ham. Il est noté dans le livre «Rîhânat-ul-Adab» citant «Kashf-ul-Ghummah Â» de ‘Alî Ibn ‘Îssâ al-Atbalî et «Nûr-ul-Abçâr» d’al-Chalbanjî que Chaqîq rencontra l’Imâm Mûssa al-Redhâ (p) et qu’il rapporta de lui des récits spirituels extraordinaires.    

Il mourut en l’an 153 ou 174 ou encore 184 de l’hégire selon les différentes sources.

7-Ma‘rûf al-Karkhî : Il était du quartier al-Karkh à Baghdâd et il semblerait qu’il était d’origine iranienne puisque son père s’appelait «Fayrûz Â». Il comptait parmi les plus célèbres des ‘urafâ’  et on dit que ses parents étaient des Chrétiens et qu’il se convertit à l’Islâm sous l’égide de l’Imâm Mûssâ al-Redhâ (p) dont il apprendra beaucoup de sciences. Selon les ‘urafâ’, beaucoup de chaînes du soufisme remontent à lui et puis à l’Imâm al-Redhâ (p) et à ses prédécesseurs puis au Noble Prophète (P). C’est pourquoi cette chaîne (celle d’al-Karkhî) fut connue sous la désignation de la chaîne dorée (al-Silsilah al-thahabiyyah), c’est du moins ce que réclament tous les thahabiyyoun (les membres de cette chaîne).

Deux dates sont retenues  pour son décès : 200 ou 206 de l’hégire.

8-Al-Fudhayl Ibn ‘Ayâdh (décédé en 187 H.) : Il était de Marw, donc iranien avec des racines arabes.

On dit qu’il avait été à l’origine un brigand et qu’un jour, alors qu’il escaladait un mur pour commettre un vol, il vit un homme dans l’obscurité en train de prier et de réciter le Coran. Il fut troublé par les versets coraniques et se repentit tout de suite. On lui attribue la paternité du livre Â« Miçbâh al-Charî‘ah Â» dont on dit qu’il consistait en les cours qu’il avait appris de l’Imâm al-Sâdiq (p), ouvrage accrédité par le grand traditionniste al-Muhaddith al-Hâj Mirzâ Hussain al-Nûrî.



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