Le 'Irfân Ou la Gnose mystique3- Abû ‘Alî al-Daqqâq al-Nîchâpûrî (décédé en 405 ou 412 H.) : Il est considéré comme ayant réuni en lui la pratique et la connaissance de 4-Abû ‘Alî Ibn ‘Uthmân al-Hajwîrî al-Ghaznawî (décédé en 470 H.) : Il est l’auteur d’un ouvrage célèbre «Kashf al-Mahjûb » qui vient d’être réédité. 5- Al-Khawâjah ‘Abdullâh al-Ançârî (décédé en 418 H.) : Il est arabe et descend de la lignée du célèbre Compagnon Abû Ayyûb al-Ançârî. Il est l’un des plus pieux et des plus connus des ‘urafâ’ . Il écrivit des aphorismes, des conciliabules (munâjât) et quatrains originaux qui lui ont valu une grande renommée. Dans l’un de ses discours, il dit : «Si tu était dans ton enfance abject, dans ta jeunesse impétueux, et dans ta vieillesse impuissant, quand tu adorerais Allâh? » Et : «Enlaidir le laid est bassesse et embellir le beau est abêtissement, quant à moi, je m’évertue à embellir le laid ». Il naquit et mourût à Herât (Afghanistan). De là son surnom : «Cheikh de Herât ». Il écrivit beaucoup de livres dont le plus connu est «Manâzil al-Sâ’irîn » (Les stades des pèlerins spirituels) considéré comme un livre didactique dans le domaine du «voyage spirituel » (al-Sayr wa-l-Sulûk) et le plus profond des ouvrages gnostiques. Les uléma ont beaucoup commenté cette œuvre. 6-Al-Imâm Abû Hâmid Muhammad al-Ghazâlî al-Tûcî (décédé en 505 H.) : Il est l’un des plus réputés des ‘ulemâ’ de l’Islâm. Sa renommée s’étendit à l’orient et à l’occident du monde. Il cumula les sciences rationnelles et instrumentales. Il fut le président de «Jâmi‘ al-Nidhâmiyyah », la plus haute position spirituelle de l’époque. Mais n’ayant trouvé dans les connaissances qu’il avait acquises ni dans la position qu’il avait obtenue ce qui satisfait son désir spirituel, il s’occulta et se mit à rééduquer son âme pendant dix ans à Bayt-ul-Maqdas. Tout au long de cette période de retraite spirituelle, il s’orienta vers le ‘irfân et le soufisme et n’accepta plus aucune fonction officielle jusqu’à la fin de sa vie. Après cette période d’exercices spirituels, il écrivit son célèbre livre : «Ihyâ’ ‘Ulûm al-Dîn ». Il mourut à Tûs, sa ville natale. Les ‘urafâ’ du VIe siècle : 1-‘Ayn al-Qudhât al-Hamadânî : Il fut le plus zélé des ‘urafâ’ et un adepte d’Ahmad al-Ghazâlî, le frère cadet de Muhammad al-Ghazâlî, un gnostique lui aussi. Il écrivit beaucoup de livres, ainsi que des poèmes riches en significations mais dont certains n’étaient pas dénués de propos d’apparence blasphématoire (chatahât) à cause desquels il fut considéré comme mécréant, assassiné et brûlé entre l’an 525 et 535 H. 2- Al-Sanâ’î al-Ghaznawî : Il était un poète connu et mourut pendant la première moitié du VIe Siècle. Ses poèmes débordaient de gnose profonde. Al-Mawlawî rapporta ses dires dans al-Mathnawî et les expliqua. 3- Ahmad al-Jâmî (décédé en 536) : C’est l’un des ‘urafâ’ et soufis de renom. Il composa des poèmes sur la peur et l’espérance. Sa tombe est connue à Turbat Jâm, à la frontière irano-afghane. 4- ‘Abdul-Qâdir al-Jîlânî (décédé en l’an 560 ou 561 H.) : Il naquit au nord de l’Iran mais il vécut, grandit et mourut à Baghdad et y fut enterré. D’aucuns soutiennent qu’il était natif du quartier « Jîl » à Baghdad et non pas de «Guîlân » d’Iran. Il était une personnalité islamique tumultueuse à qui on attribue la paternité de la chaîne qâdiriyyah, l’une des principales chaînes soufies. Sa tombe est un lieu de visite en Irak. Il descend de l’Imâm al-Hassan (p).
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