Le 'Irfân Ou la Gnose mystique5- Cheikh Rûzbahân al-Baqlî al-Chîrâzî, connu sous l’appellation d’«al-Cheikh al-Châttâh» à cause de la multitude de ses «propos d’apparence blasphématoire » (chat-hah). Il mourut en 606 H. Les orientalistes publièrent dernièrement certains de ses livres. Les ‘urafâ’ du VIIe siècle : Ce siècle vit l’apparition des ‘urafâ’ éminents dont nous mentionnons certains d’entre eux selon l’ordre de la date de leur décès : 1- Cheikh Najm-ul-Dîn Kubrâ al-Khawârizmî : C’est l’un des plus grands et des plus renommés des ‘urafâ’. La plupart des chaînes gnostiques remontent à lui. Il avait été l’élève, l’adepte et le beau fils du Cheikh Rûzbahân al-Chîrâzî. De même il avait beaucoup de disciples dont Bahâ’-ul-Dîn al-Walad, le père de Mawlânâ al-Mawlawî al-Rûmî. Il vécut à Khawârizm et connut l’invasion mongole. Lorsque les mongols décidèrent d’envahir Khawârizm, ils lui envoyèrent une lettre de sauf-conduit lui permettant de sortir en toute sécurité de la ville pour avoir la vie sauve. Mais il leur répondit : «J’ai vécu avec les habitants de cette ville dans l’aisance, et je ne vais pas les abandonner dans la difficulté ». Joignant l’acte à la parole, il mit ses habits de guerre et combattit avec ses concitoyens jusqu’à ce qu’il fût mort en martyr en l’an 616 de l’hégire. 2- Cheikh Farîd al-‘Attâr : Il compte parmi les plus grands et les plus en vue des ‘urafâ’ . Il écrivit des livres en prose et en vers. Son ouvrage «Tath-kirat al-Awliyâ’» est l’une des plus importantes sources auxquelles se sont intéressés les orientalistes. Il expliqua dans ce livre les notices biographiques des ‘urafâ’ et des soufis en commençant par l’Imâm al-Sâdiq (p) et en finissant par l’Imâm al-Bâqir (p). De même son livre «Mantiq al-Tayr» (Le Langage des Oiseaux) est l’un des plus merveilleux ouvrages gnostiques. IL étudia chez Cheikh Majd-ud-Dîn al-Baghdâdî, un adepte et disciple du Cheikh Najm-ud-Dîn Kubrî al-Khawârizmî. Il atteignit aussi l’époque de Qutb-ud-Dîn Haydar qui avait été un des cheikhs de cette époque-là et qui fut enterré dans «Turbaté Haydariyyah » qui porte son nom. La mort d’al-‘Attâr coïncida avec les troubles des Mongols et on dit qu’il fut assassiné par ceux-ci entre 626 et 628 de l’hégire. 3- Cheikh Chahâb-ud-Dîn al-Suhrawardî al-Zanjânî (décédé en 632 h.) : Il composa le livre «‘Awârif al-Ma’ârif » considéré comme une des sources précieuses de 4- Ibn al-Fâridh al-Miçrî (décédé en 632 H.) : Il compte parmi les ‘urafâ’ les plus en vue et il composa des vers gnostiques en arabe, qui sentent la perfection et Ibn al-Fâridh vivait souvent des états gnostiques et se trouvait dans l’extase et l’attraction spirituelle. Et c’est lorsqu’il se trouvait dans de tels états qu’il composa la plupart de ses poèmes. 5- Muhyy-id-Dîn Ibn ‘Arabî al-Hâtamî al-Tâ’î al-Andaluci (décédé en638 H.) : Il naquit en Andalousie et son ascendance remonte à Hâtam al-Tâ’î. Il semblerait qu’il passa la plus grande partie de sa vie Ã
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