LA VERITE SUR LE SHIISMEleur incombe aussi le devoir de clarifier les problèmes, les lois et les différents systèmes islamiques, et les rendre accessibles aux gens afm de constituer une terre valable sur laquelle pourront vivre (normalement) les régimes et les lois islamiques *31 ce système de la représentation de l’imam infaillible par le faqîh signifie que le véritable walî(maître) est l’imam qui désigne le faqîh à la représentation. ceci est en harmonie avec la voie shi’ite. ce système diffère des dictatures en trois points: 1- le législateur des lois fondamentales dans un etat basé sur wilâyat-ulfaqîh est allah-gloire à lui et non le faqîh. 2- la wilâyah n’est pas l’apanage exclusif d’un faqîh bien déterminé mais appartient à tout jurisconsulte cumulant les conditions requises, tous les autres fuqahâ demeurant awliyâ’ (plur. de walî) observant le faqîh habilité à gouverner ou constituant un conseil oeuvrant effectivement dans le domaine du commandement général afin de réduire au minimum les erreurs du gouvernement. 3- la wilâyah ici ne repose pas sur l’oppression et la coercition mais se réalise en dépendance de ces conditions: l’ijtihad, l’équité, la capacité susceptibles de conduire l’action du chef suprême vers la ligne droite et permettant à la communauté de le surveiller étant donné que les intérêts de celle-ci circonscrivent le domaine de la wilâyah. ce principe oriente aussi l’action du walî vers la voie rectiligne et permet à la umma(nation, communauté) éduquée auparavant d’observer attentivement ses pas *32 «de ce fait, poser la marji’iyyah avisée et sage en vue de l’établissement du gouvernement islamique comme devise, but et vérité demeure la véritable expression de la conscience communautaire, le couronnement, comme résultat naturel, de son combat et la garantie de la continuité du peuple dans le chemin de la victoire, que lui fraya l’islam» *33 si le faqih transgresse les lois de la shari’a islamique sa démission de la wilâyah se fuit automatiquement, faute de confiance et d’équité. c’est qu’en vérité le commandement suprême appartient à la loi divine sous les ombrages de laquelle tout le monde trouve refuge. dès leur naissance, les gens sont libres d’entreprendre leurs actions légitimes. personne n’a de droit préalable sur son semblable. après l’application de la loi divine, personne n’a le droit de contraindre quelqu’un à suivre une certaine façon de mener sa vie. le gouvernement islamique rassure les gens, les sécurise quant à la préservation de leurs vies, de leur argent, de leurs familles et de leurs propriétés parce que le gouvernant n’a pas le droit d’agir en contradiction avec la loi divine. c’est pour cette raison que les prophètes mandatèrent les fuqahâ’ à dire, à agir, à appliquer les lois d’ailah, à ordonner ce qui est bien et à défendre ce qui est blâmable afin d’éduquer l’être humain moralement, spirituellement et effectivement. ce sont les fuqahâ’ qui doivent conduire l’évolution (massîrah) des gens d’après la conception shi’ite pour que l’islam et ses édifices ne s’effacent pas *34
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