LA QUESTION DE L'IMAMAT
Coran, sourate La Caverne (Al-Kahf), verset 28
Cela est en outre conforme à l'évidence; comment la raison peut-elle accepter qu'un jugement contraire à la volonté divine puisse se concilier avec la religion? L'imam Ali a dit: "L'obéissance est due à Dieu, à Son Prophète et à ceux qui détiennent le pouvoir. Il a ordonné l'obéissance à ces derniers car ils sont préservés de l'erreur, purifiés, n'ordonnant jamais Sa désobéissance."117
Dans le Tafsir al-Borhân, al-Bahraynî rapporte qu'Ibn Babewayh a rapporté que Jâber ibn Abdullâh al-Ansâri a dit: "Lorsque Dieu -qu'll soit exalté- a fait descendre sur Son Prophète le verset: "Ô vous qui croyez, obéissez à Dieu, et obéissez à l'Envoyé, et à ceux d'entre vous qui détiennent le pouvoir", je lui ai demandai: "Ô Envoyé de Dieu, nous avons reconnu Dieu et Son Envoyé, mais qui sont ces hommes à qui l'obéissance est due au même plan que la tienne?"
Le Prophète répondit: "Ce sont mes successeurs, ô Jaber, et les imams des musulmans, après moi. Le premier d'entre eux est Ali Ibn Abi Tâleb; puis Hassan et Hussein, puis Ali ibn al-Hussein, puis, Muhammad ibn Ali, connu sous le nom de Bâqer (celui qui fend les sciences). Tu le rencontreras de ton vivant, ô Jâber, et quand tu le rencontreras transmets-lui mes salutations; puis le Véridique Ja'far ibn Muhammad; puis Moussa ibn Ja'far, puis Ali ibn Moussa, puis Muhammad ibn Ali, puis Ali ibn Muhammad, puis al-Hassan ibn Ali, puis celui qui portera mon nom, Muhammad, et mon surnom, la preuve de Dieu sur la terre, et Son ombre dans Sa création, le fils de Hassan ibn Ali; celui à qui Dieu accordera la conquête des orients et des occidents. Il dispara î tra devant ses partisans et ses amis, pendant une occultation durant laquelle seuls continueront à affirmer son imamat ceux qui auront été éprouvés par Dieu dans leur foi."118
De même, al-Ayyâchî rapporte dans son Tafsîr que Issa Ibn al-Sarîa dit: "J'ai dit à Abou Abdallah (le sixième imam): "informe-moi au sujet des fondements de l'islam, sur lesquelles a été construite la religion, ceux au sujet desquels il n'est permis à quiconque de faire un manquement, et dont l'ignorance entraîne la corruption de la foi, et le rejet des oeuvres; mais que celui qui les connaît et y conforme ses actions, accomplit à juste titre sa religion, et voit ses oeuvres acceptées, sans avoir à subir le préjudice de ce qu'il ignore.
L'imam répondit: "(ces fondements) sont l'attestation qu'il n'est de divinité que Dieu, la foi en Son Envoyé, l'acceptation de ce qu'il a apporté de la part de Dieu, l'acquittement des droits de l'aumône, l'amitié qu'll a ordonné d'entretenir envers la Famille de Muhammad -que les salutations divines soient sur lui et sur ses descendants-.
Le Prophète de Dieu a dit: "Quiconque meurt sans avoir connu son imam, meurt de la mort pa ï enne." L'imam fut Ali, puis al-Hassan Ibn Ali, puis al-Hussein lbn Ali, puis Ali Ibn Hussein, puis ce fut Muhammad Ibn Ali Abou Ja'far. Les chiites ne connaissaient pas, avant Abou Ja'far les rites du pèlerinage, ni le licite, ni le péché, jusqu'à ce que vienne Abou Ja'far. Il accomplit alors un pèlerinage pour leur enseigner les rites, le licite et l'illicite, au point qu'ils n'eurent plus à recourir aux autres hommes. Ces derniers se mirent au contraire à apprendre chez les chiites, après que ces derniers allaient apprendre auprès d'eux. Il en va ainsi, et la terre ne peut pas être, sans imam."
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En tant que "détenteurs du pouvoir", les califes omeyyades et abbassides se sont rendus coupables d'innombrables scandales vis-à -vis de l'Islam et des musulmans, faisant du califat un centre de corruption, et de vice. Pour asseoir leur pouvoir politique illégal, ils n'hésitèrent pas à faire couler le sang d'un nombre incalculable d'innocents, et d'hommes libres et malgré cela, ils continuaient de se faire appeler "Emirs des Croyants"!
Si Dieu avait rendu religieusement obligatoire l'obéissance à ces transgresseurs, où en seraient l'équité et la justice, où en seraient alors les droits de l'individu et ceux de la société?
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