Livre sur l'Imam Hassan (A.S)Lorsque, par la suite, 'Othman se voyant assiégé, écrit à l'Imam 'Alî pour l'informer de la gravité de sa situation, celui-ci malgré sa brouille avec le Calife, dépêcha al-Hassan à la tête d'un groupe de ses partisans et proches, avec armes et munitions, en leur demandant de garder la maison du Calife. Et s'adressant à ses deux fils, il leur dit: «Prenez vos épées et tenez-vous près de la porte de la maison de 'Othman. Empêchez quiconque de l'atteindre».[60] Ainsi, al-Hassan et les siens furent là encore les premiers à venir au secours du Calife assiégé lorsque le danger commençait à se préciser. Cette attitude suscita la gêne de quelques Compagnons restés les bras croisés et conduisit certains d'entre eux, tels Talhah et al-Zubayr, à mobiliser leurs fils, pour ne pas être accusés de manquement à la solidarité. Paré de son épée et de tout un équipement de guerrier, al-Hassan entra chez 'Othman et lui fit savoir sa détermination à le défendre jusqu'au bout. Ce dernier, touché par cette bonne intention, protesta: «Non, rentre chez toi! J'attends que Dieu décide de mon sort». Mais ayant reçu de son père l'ordre formel de ne quitter 'Othman sous aucun prétexte, al-Hassan se tourna vers les assiégeants et chargea avec ses compagnons pour les disperser. Le Calife toujours soucieux de ne pas mettre en danger la vie de ses défenseurs cria à leur adresse: «Par Dieu, par Dieu! Vous êtes dégagés de l'obligation de me soutenir. Celui qui croit me devoir obéissance, doit rester chez lui, car les gens en veulent à moi personnellement». Et voyant al-Hassan s'acharner contre les rebelles malgré sa blessure, il le supplia: «Ô neveu! Ton père doit être en plein chagrin. Je t'adjure d'abandonner ...». Dans le Le Calife pour sa part resta à la maison et continua à adjurer la poignée d'hommes venus à son secours de se retirer, ce que la plupart d'entre eux finirent par faire. Quant à al-Hassan, ni sa blessure ni les adjurations de 'Othman ne purent entamer sa détermination de veiller à la sécurité du Calife. Aussi resta-t-il avec quelques autres notables devant
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