Livre sur l'Imam Hassan (A.S)«Et le Messager de Dieu t'a ordonné de faire de même avec ton fils que voici». Ensuite, prenant la main de 'Alî fils d'al-Hussayn, il lui dit: «Et le Messager de Dieu t'a ordonné de faire de même avec ton fils Muhammad Ibn 'Alî. Transmets-lui donc la salutation du Messager de Dieu, ainsi que les miennes».[75] En même temps, étant désigné également pour le Califat officiel aussi bien par la recommandation du 4ème Calife-Bien-Dirigé (l'Imam 'Alî) que par la prestation du serment d'allégeance des Musulmans, comme nous allons le voir, il devint le 5ème Calife-Bien-Dirigé, mais pas pour longtemps.[76] Avant de revenir au déroulement de cette accession au Califat et d'expliquer par la suite les raisons qui amenèrent al-Hassan à renoncer officiellement à ce poste, il convient de dire quelques mots sur la différence entre l'Imamat et le Califat. L'Imamat et le Califat
On sait qu'après le décès du Prophète deux thèses se sont opposées l'une à l'autre à propos de sa succession. La première était La seconde thèse ou plutôt courant, était celui de "chourâ". Ses tenants pensaient que la succession du Prophète devait être assurée par une sorte de "chourâ" (consultation) et estimaient que les hadiths précités n'equivalaient pas à une désignation formelle de l'Imam 'Alî. Ainsi pendant que ce dernier était occupé à assurer le déroulement des différentes cérémonies d'inhumation de la dépouille mortelle du Messager, quelques-uns des tenants de ce courant de "chourâ" se réunirent hâtivement en son absence pour désigner un Calife, un successeur. Ce fut Abou Bakr qui devint ainsi le premier Calife-Bien-Dirigé. L'Imam 'Alî se sachant investi d'une mission divine que le Prophète lui avait signifiée, consistant avant tout à veiller, avec onze de ses Descendants après lui, issus de la lignée de Fâtimah al-Zahrâ', fille du Prophète, à la sauvegarde du fondement du Message et à la continuation de l'expérience islamique naissante, ne voulait en aucun cas que l'opposition entre les deux thèses se développe et que la division des Musulmans l'emporte sur leur unité. Aussi s'est-il abstenu de tenter d'imposer par la force son bon droit[78] légitime et de s'opposer activement à cette désignation. Les circonstances qui prévalaient et la nature de sa
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