Livre sur l'Imam Hassan (A.S)



En effet, alors que les Compagnons se succédaient chez le Prophète pour lui demander la main de sa fille Fâtimah al-Zahrâ', en raison de la position sublime qu'elle occupait selon le critère du Message, son père récusait systématiquement toute demande en mariage la concernant.

Lorsque l'Imam 'Alî apprit comment le Messager de Dieu opposait son refus à tous les prétendants, il décida de la demander en mariage pour lui-même. Avant d'aller voir le Prophète pour lui faire part de son désir, l'Archange Gabriel l'avait précédé chez ce dernier pour lui annoncer l'ordre de Dieu de marier Fâtimah à 'Alî.

Cet Ordre divin avait été révélé au Prophète selon al-Tabari dans ces termes: «... Ô Muhammad! Dieu, Le Très-Haut, lit sur toi le salut et t'annonce: "J'ai marié ta fille Fâtimah à 'Alî Ibn Abî Tâlib dans le monde sublime, marie-la lui donc sur la terre"».[6]

Quand l'Imam 'Alî frappa à la porte d'Om Salma chez laquelle se trouvait le Prophète, celui-ci lui donna la permission d'entrer et le fit s'asseoir à côté de lui et lui dit:

«Je vois que tu viens pour me demander quelque chose. Dis-moi ton besoin et exprime ce que tu désires. Tout ce que tu me demandes sera exaucé...»

Lorsque le Prophète apprit que 'Alî était venu lui demander la main de sa fille, une expression de joie se dessina sur son visage et il entra chez Fâtimah pour la mettre au courant. C'était là une façon de fixer un usage islamique selon lequel le mariage devrait reposer sur le consentement des deux conjoints pour fonder une famille unie par la cohésion, l'amour et l'entente.

Le Prophète dit à sa fille:

«'Alî Ibn Abî Tâlib est quelqu'un dont tu connais les liens de parenté (avec moi), ses bons antécédents et sa ferveur islamique. Il m'a parlé de toi. Qu'en penses-tu?»

Une expression de timidité s'empara de son visage. Un silence s'installa. Le Prophète (Ç) regardait les traits de son visage et y lut un consentement manifeste. Il sortit de chez elle en répétant du fond du coeur: «Allâhu Akbar... Son silence est le signe de son consentement».

Revenant chez 'Alî, il lui dit: «Possèdes-tu quelque chose pour le mariage?». Là encore, il voulait laisser à la Ummah un jugement jurisprudentiel selon lequel l'homme doit offrir un cadeau de mariage à sa femme. L'Imam 'Alî ne possédait qu'une épée, un chameau et une cuirasse. Il le fit savoir au Prophète, lequel lui dit:



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