Livre sur l'Imam Hassan (A.S)- Nous ne ferons pas ce qui courrouce Dieu. »Sur ce, Hojr fut exécuté avec sept de ses compagnons. Mu'âwiyeh renvoya un autre des compagnons de Hojr à Ziyâd avec une lettre dans laquelle il lui demandait de le tuer de la façon da plus horrible. Ziyâd s'exécuta et l'enterra vivant!»[98] Commentant cette atrocité de Mu'âwiyeh, Aboul A'lâ al-Mawdoudi écrit: «Cet événement a fait trembler d'indignation tous les hommes pieux et bouleversa toute la Communauté Musulmane».[99] S'il est difficile de trouver les mots justes pour qualifier la haine de Mu'âwiyeh envers les membres de la Famille du Prophète, les crimes barbares qu'il a commis contre eux sont encore plus inqualifiables. Poursuivant son énumération des sauvageries commises par les gouverneurs de Mu'âwiyeh avec son consentement ou à son instigation, Aboul A'lâ al-Mawdoudi ajoute: «Plus injuste encore, était ce que Bosr Ibn Arta'ah a commis lorsque Mu'âwiyeh l'a envoyé au Hijâz et au Yémen pour les arracher au contrôle de notre maître 'Alî (le Calife en titre). Il a arrêté deux petits enfants de 'Obeidullah Ibn 'Abbas, le gouverneur de Yémen, représentant d'Ali, et les a tués. »Leur mère a perdu la tête, traumatisée par le choc. Une femme de Bani Kanânah, voyant cette injustice, s'est écriée (à l'adresse de Yosr): - Tu as tué les hommes, d'accord. Mais pourquoi ces deux enfants! Par Dieu, pas plus à l'époque jahilite que sous l'Islam, on n'aurait jamais commis un tel acte. Ô fils d'Abi Arta'ah! Un pouvoir qui ne s'établit que par l'assassinat impitoyable d'enfants et de vieillards, et par l'ingratitude envers le prochain est un pouvoir de mal. »Mu'âwiyeh ne s'arrêta pas là . Il envoya par la suite ce même Bosr, à la tête d'une expédition contre Hamdân - sous le contrôle du gouvernement de 'Alî. Là , il ajouta à ces autres crimes celui de mettre en captivité les femmes Musulmanes arrêtées à la suite d'une bataille, ce qui est strictement interdit par le Chari'a (...). »C'était là une proclamation publique de la liberté totale - accordée aux gouverneurs et aux commandants - de la pratique de l'injustice envers les peuples sans s'embarrasser d'aucune loi de la Chari'a».[100]
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