LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAM
la permission des parents
la question qui nécessite un examen sur le plan de lautorité exercée par les pères sur leurs filles est de savoir si le consentement du père est essentiel dans le cas du premier mariage d'une fille vierge.
il y a, du point de vue islamique, certaines choses incontestables qu'il convient de rappeler.
le garçon et la fille sont tous deux économiquement indépendants. tout être humain, adulte et sain d'esprit, a le droit davoir le contrôle total de sa propriété, à condition d'être socialement mûr, c'est-à -dire capable de veiller sur lui-même. un père, une mère, le mari ou le frère n'ont pas pouvoir de supervision et d'intervention sur lui ou sur elle, sur ce plan.
un autre point incontestable à rappeler, a trait au mariage. les garçons adultes et mûrs ont une pleine liberté à cet égard et personne dautre na aucun droit d'intervention. la position de la femme qui a été mariée une première fois et qui se trouve maintenant sans époux est la même. mais le cas d'une fille vierge qui veut se marier pour la première fois est un peu différent.
il ne fait aucun doute que le père ne peut forcer même une fille vierge à se marier avec quelqu'un contre sa volonté. nous savons déjà ce que le saint prophète a dit à une fille que son père avait mariée sans son consentement. il lui a fait savoir que si elle n'était pas heureuse, elle pourrait se marier avec un autre. mais il existe une différence d'opinion entre les juristes sur la question de savoir si une fille vierge peut contracter un mariage sans le consentement de son père, et si la validité de son mariage est conditionnée d'une manière ou d'une autre par le consentement de son père.
il y a un autre point incontesté : si le père refuse de donner son consentement sans une raison valable, il perd son droit. les juristes affirment unanimement que dans un tel cas la fille est libre de contracter le mariage avec quiconque de son choix.
mais autrement, comme nous lavons souligné, les juristes divergent sur le point de savoir si la validité du mariage d'une fille vierge dépend du consentement de son père. la majorité des juristes, spécialement les contemporains, disent que non. mais dautres sont davis que cette validité dépend du consentement du père.
etant donné que ce point fait l'objet de divergence d'opinions, il n'est pas possible d'en traiter du point de vue islamique. toutefois, il peut être abordé du point de vue social.
l'homme soumis à la volupté, la femme prisonnière de lamour
la règle selon laquelle la fille vierge ne doit pas, ou tout au moins ne devrait pas, se marier sans le consentement de son père, na pas pour fondement le fait qu'elle soit considérée comme mineure ou moins mûre que le garçon. car si c'était ainsi, il ne devrait pas y avoir de différence entre une fille de 16 ans déjà mariée une première fois et divorcée depuis, et qui de ce fait na pas besoin du consentement de son père pour un nouveau mariage, et une fille vierge de 17 ans qui elle en a besoin pour pouvoir se marier, selon lavis de certains juristes. en outre, si l'islam regardait les filles comme n'étant pas mûres, il ne leur aurait pas accordé l'indépendance économique et naurait pas considéré des transactions impliquant des millions de francs, faites par elles d'une façon indépendante, comme valides. même si nous dépassons les arguments jurisprudentiels relatifs à cette question, celle-ci a un fondement philosophique qu'on ne saurait ignorer.
il n'est nullement question de l'immaturité de la femme, ni de son inadéquation intellectuelle. il sagit plutôt d'un aspect déterminé de la psychologie des deux sexes, à savoir l'esprit de la séduction ou de la chasse chez l'homme d'une part, et de la crédulité de la femme concernant la fidélité et la sincérité de l'homme dautre part.
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