LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAM



en tout état de cause, ce sont l'influence et la personnalité du calife, ainsi que lattachement passionnel et affectif des gens à ses traditions et à son administration, qui ont conduit à l'oubli de cette loi islamique du mariage temporaire et à la négligence de cette tradition du prophète, qui complète le mariage permanent et dont labolition a créé beaucoup de problèmes dans la société musulmane.

et c'est dans ces circonstances, et afin que cette tradition islamique ne soit pas complètement oubliée, que les saints imams, qui étaient les défenseurs et les gardiens de la foi, l'ont encouragée avec beaucoup d'énergie et ont plaidé pour elle. l'imam al-sâdiq disait que le mariage temporaire est un des points à propos desquels le principe de "la dissimulation de protection" [taqiyyah] ne doit jamais être mis en application.

ce qui a conduit les imams à défendre avec force le mariage à durée déterminée, ce n'était pas seulement ses avantages intrinsèques, mais aussi leur souci de ressusciter une tradition abandonnée. a notre avis, lorsque les imams interdisaient aux hommes mariés de contracter un mariage à durée déterminée, c'était pour faire comprendre que cette loi na pas été promulguée pour les hommes qui n'en ont pas besoin. c'est dans ce sens que l'imam al-kâdhim a dit un jour à ali ibn yaqtîn : «pourquoi veux-tu contracter un mariage temporaire, alors quallah ta épargné le souci d'en avoir besoin ?» et il a dit à un autre homme : «le mariage temporaire est autorisé pour ceux qui n'ont pas de femme. quant à ceux qui en ont une, il leur est permis seulement lorsqu'ils n'ont pas accès à elle.»

l'écrivain égyptien, cheikh mohammad abû zohrah cite, dans son livre "al-ahwâl al-chakhçiyyah", cette parole attribuée à l'imam ali : «si japprenais qu'un homme marié a contracté un mariage temporaire, je le lapiderais à mort». cette tradition n'est pas connue comme étant rapportée par une chaîne qui fait autorité [çahîh]. en tout état de cause, si son authenticité est établie, elle corrobore l'opinion selon laquelle le mariage temporaire n'est autorisé que dans le cas d'un homme qui, ou bien na pas de femme, ou bien se trouve loin d'elle et n'habite pas avec elle.

pourquoi nous attachons-nous à une seule tradition, rapportée par des uléma sunnites, et dont la source est inconnue, en laissant de côté un grand nombre dautres traditions de l'imam ali, rapportées par tous les livres chiites et sunnites, au chapitre de "mutah" [mariage temporaire, ou de plaisir] ?

dans l'un de ses précieux discours, l'imam ali, le commandeur des croyants, a dit : «si 'omar navait pas pris l'initiative d'interdire le mariage temporaire, aucun homme, sauf quelques obsédés sexuels, ne commettrait ladultère.» c'est dire que si le mariage à durée déterminée navait pas été prohibé, personne naurait développé en lui une volupté capable de le conduire à ladultère. seuls les gens qui sont toujours enclins aux actes interdits et aux péchés, lauraient  commis.
 
 

   


la polygamie

    la monogamie est la forme la plus naturelle de la vie conjugale. dans ce système prévaut l'esprit de la possession individuelle et privée -bien que cette sorte de possession diffère de celle de la fortune ou de la propriété matérielle-. chacun des deux conjoints considère les sentiments et les désirs sexuels de lautre comme étant sa propriété particulière exclusive.

a l'opposé de la monogamie, il y a la polygamie et le communisme sexuel, ce dernier étant aussi considéré comme une sorte de polygamie.


le communisme sexuel

le communisme sexuel signifie qu'il n'y a pas d'exclusivité. selon cette théorie, aucun homme ne doit appartenir exclusivement à une femme en particulier, ni aucune femme exclusivement à un homme donné. il équivaut à la négation totale de la famille. l'histoire et les théories relatives aux époques préhistoriques, ne mentionnent aucune période pendant laquelle ait régné un communisme sexuel et une absence totale de vie familiale. ce que certains ont appelé communisme sexuel, qu'ils ont prétendu avoir prévalu chez certaines populations primitives sauvages, n'était en réalité qu'une étape intermédiaire entre la vie familiale et le communisme sexuel. on dit qu'il arrivait que, parmi certaines tribus sauvages, un nombre de frères épousent collectivement un nombre de surs, et qu'un groupe d'hommes d'une population épousent collectivement un groupe de femmes d'une autre population.

dans son livre, "histoire des civilisations" (vol.i) will durant écrit : «dans certaines régions du monde, le mariage était collectif. (...) au tibet, par exemple, la coutume qui prévalait consistait en ceci qu'un certain nombre de frères se mariaient avec un nombre égal de surs, sans quaucune de celles-ci ne soit la femme exclusive de l'un de ceux-là. ils vivaient tous dans une sorte de collectivisme où chaque homme pouvait coucher avec n'importe quelle femme. césar, l'empereur de rome fit état de l'existence d'une coutume similaire chez les anciens anglais. la coutume qui voulait qu'un homme se mariât avec la femme de son frère défunt, et qui était répandue chez les juifs et certains peuples anciens, constitue l'un des vestiges de ces coutumes.»


l'opinion de platon

il paraît que lors de l'énonciation de sa théorie de "philosophes-gouvernants", platon suggéra dans son livre "la république" que cette classe mène une vie familiale commune ou socialiste. beaucoup de dirigeants communistes du xixe siècle aussi ont fait une suggestion similaire, mais comme le rapporte lauteur du livre "freud et la prohibition du mariage consanguin", après une amère expérience, certains grands pays communistes ont reconnu officiellement la loi de la monogamie en 1938.



back 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 next