LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAM
supposons que deux individus possèdent conjointement un diamant, une épée ou quelque chose de semblable. supposons ensuite quaucun des deux ne veuille vendre sa part à lautre, mais que tous deux acceptent qu'on casse cette propriété commune pour que chacun d'eux en ait la moitié. evidemment un diamant, une épée ou une voiture, lorsqu'il est coupé en deux devient inutilisable et perd sa valeur. or l'islam naccepte pas un tel gaspillage.
un grand juriste musulman, le défunt allâmah al-hillî, dit que les autorités juridiques ne doivent permettre à personne de faire ce genre de gaspillage. en fait il y a un accord entre les propriétaires communs dudit article s'engageant à ne pas se comporter d'une telle manière.
le dilemne du divorce
maintenant voyons ce qu'il faut faire à propos du divorce. si le mari est intransigeant et ne veut pas sacquitter de tout ou partie de ses devoirs et obligations financiers (l'entretien), moraux (amabilité), et sexuels (le partage du lit et de la chambre de l'épouse), tels que les lui prescrit l'islam, et qu'en même temps il refuse de divorcer davec sa femme, quelle action faut-il engager ? y a-t-il suffisamment de charges pour que lautorité juridique intervienne ?
l'opinion de layatollâh al-hillî
un grand juriste de l'époque contemporaine, ayatollâh (cheikh hussayn) al-hillî de najaf (irak) a traité de ce sujet dans son traité : "les droits conjugaux". voici, ci-après, un résumé de son opinion:
«le mariage est un contrat sacré et, en même temps, une sorte de partenariat entre deux personnes qui prennent certains engagements l'un envers lautre, en vue dassurer leur bonheur commun et mutuel. ce n'est pas tout. en fait la félicité de toute la société dépend du succès de leurs relations.
«les principaux droits de la femme consistent en l'entretien, la cohabitation et lamabilité.
«si le mari évite de sacquitter de ses engagements et sabstient de plus de divorcer davec sa femme, il y a deux alternatives possibles. ou bien une autorité juridique islamique doit intervenir, ou bien la femme doit elle aussi refuser de sacquitter de ses engagements.
«la première alternative a sa référence dans les versets coraniques suivants : «la répudiation peut être prononcée deux fois : puis, ou bien la femme doit être gardée [et traitée] d'une façon aimable, ou bien elle doit être relâchée décemment.» (sourate al-baqarah, 2 : 229). en dautres termes, le droit de divorce et sa révocation peut être exercé deux fois seulement. après quoi, il n'y aura que deux alternatives : ou bien le mari garde sa femme d'une façon magnanime ou bien il la relâche décemment.
«le coran dit encore dans la sourate al-baqarah (2 : 231) : «quand vous aurez répudié vos femmes et qu'elles auront atteint le délai fixé ['iddah, période probatoire], ou bien reprenez-les dans l'honneur, ou bien relâchez-les décemment. ne les retenez pas de force dans l'intention de leur nuire. quiconque agirait ainsi, se ferait du tort à lui-même.»
«on peut déduire de ces versets une règle générale : un mari doit soit garder sa femme et sacquitter avec bienveillance de tous ses devoirs et obligations envers elle, soit la relâcher et rompre le lien conjugal. du point de vue islamique, il n'y a pas de troisième alternative : les mots «ne les retenez pas de force dans l'intention de leur nuire» constituent le rejet de la troisième alternative qui consisterait à ne ni divorcer de la femme ni la garder avec magnanimité. et, dans un sens plus général, ils incluent le cas où l'on s'évertue à la fois à nuire à la femme intentionnellement et à ignorer simplement ses droits et ses intérêts en refusant de divorcer davec elle.
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