LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAM
la polyandrie
lautre forme de la polygamie est la polyandrie, c'est-à -dire, le fait qu'une femme a plus d'un mari à la fois. selon will durant, cette coutume est répandue parmi certaines tribus du tibet.
dans son célèbre corpus de traditions « sahîh », al-bukhârî rapporte que ayechah a dit que, parmi les arabes de l'époque pré-islamique, il y avai plusieurs sortes de relationconjugales. l'une d'elles, était celle du mariage pratiqué actuellement. dans ce type de mariage, un homme demandait la main d'une fille à son père et se mariait avec elle après avoir fixé la dot. les enfants nés d'un tel mariage ne laissaient place à aucune controverse quant à l'identité de leur père. il y avait une autre sorte de mariage appelé "istibdhâ'", dans lequel, un mari désirant avoir une meilleure qualité de progéniture, choisissait un homme donné et demandait à sa femme davoir des rapports sexuels avec lui pendant une période déterminée, et s'écartait lui-même d'elle pendant cette période et ce jusqu'à ce qu'elle tombe enceinte. c'était un mariage dans le mariage, et il avait pour but lamélioration de la lignée. selon une autre coutume, un groupe inférieur à dix hommes établissait une liaison avec une femme donnée. lorsqu'elle tombait enceinte et mettait l'enfant au monde elle les convoquait tous, et aucun d'eux ne pouvait, selon la coutume de l'époque, décliner sa convocation. elle choisissait alors l'un d'entre eux pour devenir le père de son fils, et il le devenait officiellement et légalement, car il navait aucune possibilité de refuser dassumer la responsabilité de sa paternité.
la quatrième sorte de relation conjugale était appelée "prostitution". les prostituées plaçaient un drapeau au-dessus de leurs maisons pour se faire connaître et pour faire connaître leurs marques distinctives. n'importe quel homme pouvait avoir accès à elles. si l'une d'elles mettait un enfant au monde, elle faisait venir tous ceux qui avaient eu des rapports sexuels avec elle, et, avec le concours d'un physionomiste, elle déterminait le père de son enfant. l'homme qui avait été désigné par le physionomiste devait accepter la décision de ce dernier et la paternité de l'enfant.
telles étaient les différentes sortes de relations conjugales qui prévalaient en arabie pré-islamique. le prophète les a toutes abolies, à l'exception de celle qui se pratique aujourd'hui.
cela montre que la coutume de la polyandrie existait aussi chez les arabes de l'époque pré-islamique.
montesquieu écrit dans son livre "l'esprit des lois" que le globe-trotter arabe abû dhahîr al-hassan avait découvert l'existence de cette coutume (la polyandrie) en inde et en chine pendant son voyage dans ces pays au ixe siècle, et lavait considérée comme une sorte de débauche. il écrit aussi : «sur les côtes de malabar vit une tribu dénommée nâïr, dans laquelle l'homme na pas le droit de se marier avec plus d'une femme, alors que l'on autorise les femmes à se marier avec plusieurs hommes à la fois. la raison de cette coutume est probablement que les nâïr appartiennent à une race de guerriers dont la profession est le combat et la chasse. tout comme nous décourageons, en europe, le mariage des soldats, afin que leurs femmes ne constituent pas un obstacle devant leur départ pour la guerre, les tribus de malabar avaient décidé quautant que possible les membres mâles de la tribu de nâïr seraient dispensés des responsabilités familiales. et, étant donné qu'à cause du climat tropi- cal de la région il n'était pas possible de bannir tota- lement le mariage, on avait décidé que plusieurs hommes s'occuperaient d'une seule femme pour qu'ils ne soient pas surchargés de responsabilités familiales et que leur efficacité professionnelle n'en pâtisse pas.»
les défauts de la polyandrie
le défaut principal et fondamental du système de la polyandrie est le fait que la paternité des enfants demeure pratiquement incertaine. dans ce système, les relations entre l'enfant et le père sont indéterminées, de là son échec. etant donné que le collectivisme sexuel na réussi à prendre racine nulle part, ce système na été accepté lui non plus par aucune société digne de ce nom. comme nous lavons dit précédemment, la vie familiale, l'édification d'un foyer pour la génération future, et la liaison définie entre les générations passées et futures sont quelques-uns des besoins de l'instinct humain. les cas exceptionnels de la pluralité de maris chez certaines populations humaines ne prouvent pas que le désir de l'individu de former sa propre famille ne soit pas un instinct humain. d'une façon similaire, le célibat perpétuel et labstinence totale de toute vie familiale, tels qu'ils sont pratiqués par un certain nombre d'hommes et femmes, ne constituent pas une preuve de la déviation de toute l'humanité ou de sa tendance à renoncer à la vie conjugale et familiale. la polyandrie n'est pas seulement incompatible avec la nature monopolisatrice de l'homme et son amour paternel envers ses enfants, mais elle est opposée à la nature de la femme aussi. les recherches psychologiques ont démontré que la femme veut la monogamie plus que l'homme.
la polygamie ii
lautre forme de la polygamie(11) est la pluralité des épouses. elle a été plus courante et pratiquée avec plus de succès que la polyandrie ou le collectivisme sexuel. elle ne prévalait pas seulement chez les tribus sauvages, mais chez beaucoup de peuples civilisés. outre les arabes, les juifs, les iraniens de l'époque sassanide et beaucoup dautres la pratiquèrent aussi. montesquieu écrit qu'en malaisie, il était permis à l'homme davoir trois femmes. il écrit aussi que l'empereur romain valentinien ii autorisa, par un édit, les sujets de l'empire à se marier avec plusieurs femmes, mais étant donné que cette loi ne saccommodait pas avec le climat européen, elle fut bannie par les autres empereurs romains, tels que théodore, etc.
l'islam et la polygamie
a la différence de ce qu'il a fait avec la polyandrie, l'islam na pas aboli totalement la polygamie, mais il y a mis des restrictions. ainsi, d'une part, il a fixé à quatre le nombre maximum de femmes avec lesquelles un homme pourrait se marier, et dautre part, il a posé certaines conditions et imposé certaines exigences à quiconque se propose de se marier avec plus d'une femme, de telle sorte que se marier avec plusieurs femmes n'est pas donné à n'importe qui ni, n'importe comment. nous traiterons de ces conditions plus loin, et nous expliquerons pourquoi l'islam na pas banni totalement la polygamie.
il est surprenant quau moyen age, alors que la propagande anti-musulmane était à son paroxysme, les détracteurs de l'islam aient dit que c'était le prophète qui avait inventé pour la première fois la coutume de la polygamie. ils prétendaient que cette coutume était le fondement de l'islam et la cause principale de sa propagation rapide parmi les différents peuples du monde. en même temps, ils alléguaient que la cause du déclin des peuples orientaux était la polygamie.
dans son livre "histoire des civilisations" (vol.i) will durant écrit : «les hommes du clergé du moyen age croyaient à tort que la polygamie était une invention du prophète de l'islam. comme nous le savons, la vie matrimoniale de la plupart des sociétés primitives était marquée par la polygamie. il y a plusieurs causes à son apparition. dans les sociétés primitives, les hommes étaient pour la plupart occupés à la chasse ou au combat, et le niveau de la mortalité était évidemment très haut parmi eux. et, étant donné que le nombre de femmes excédait en conséquence celui des hommes, il était inévitable dadopter ce système. il n'était pas possible de laisser un grand nombre de femmes dans un état de célibat, car le taux de mortalité étant très élevé dans les sociétés primitives, il fallait que toutes les femmes procréent. il ne fait pas de doute que ce système sadaptait à ces sociétés non seulement à cause de l'excédent du nombre de femmes par rapport à celui des hommes, mais aussi parce qu'il renforçait numériquement les hommes. a l'époque moderne, les hommes les plus forts et jouissant d'une très bonne santé se marient habituellement tard et engendrent peu d'enfants. tandis que dans le passé, les hommes solides pouvaient avoir les meilleures femmes et faire beaucoup d'enfants. c'est pourquoi cette pratique a continué à exister pendant très longtemps, non seulement parmi les peuples primitifs, mais même parmi les peuples civilisés. ce n'est que récemment qu'elle a commencé à disparaître graduellement dans les pays orientaux. lagriculture a stabilisé la vie des hommes et réduit les difficultés et les périls des époques anciennes, entraînant l'égalisation approximative du nombre des hommes et des femmes. maintenant, la polygamie, même dans les sociétés primitives ou sous-développées, est devenue le privilège d'une petite minorité de riches, alors que chez les grandes masses, l'homme doit se contenter d'une seule femme, et peut sadonner à ladultère, lorsque cela est possible, pour avoir un peu plus de jouissance.»
dans son livre "l'histoire de la culture", gustave le bon écrit : «aucune coutume orientale na été diffamée par les européens autant que la polygamie, et ces derniers ne se sont jamais trompés dans leur jugement autant qu'ils ont mal jugé cette coutume. en effet, les écrivains européens ont considéré la polygamie comme étant la base de la religion musulmane et la cause principale et de la propagation de l'islam et du sous-développement des peuples musulmans. de plus, ils se sont apitoyés sur le sort des femmes musulmanes. ils disent, entre-autres, à ce propos, que ces femmes malheureuses sont emprisonnées entre les quatre murs de leurs maisons et à la merci de leurs eunuques, et que le moindre comportement de leur part qui déplairait au maître de la maison pourrait les conduire à une mort sévère. mais de telles allégations n'ont aucun fondement. si les lecteurs européens de ce livre se détachent, serait-ce l'espace d'un moment, de leurs préjugés européens, ils comprendront que la polygamie a consolidé les relations familiales et rehaussé la moralité des peuples où cette coutume était répandue. c'est grâce à cette coutume que la femme en orient a droit à plus de respect qu'en europe. avant de démontrer ce point, nous devons bien préciser que cette coutume n'est daucune façon une création de l'islam. elle était pratiquée bien avant l'islam par tous les peuples orientaux, y compris les juifs, les iraniens, etc. les peuples qui ont embrassé l'islam en orient n'ont aucunement appris la polygamie par l'islam. de même, aucune des religions qui sont apparues jusqu'à maintenant dans le monde ne semble avoir la capacité de créer ni dabolir une telle coutume qui est le pur produit du climat oriental et des caractéristiques raciales des peuples orientaux, ainsi que dautres facteurs intimement liés au mode de vie de l'orient. la polygamie na rien à voir avec la religion. et bien que le climat, l'eau et lair de l'occident ne soient pas particulièrement propices à lapparition d'une telle coutume, la monogamie na d'existence réelle que dans les livres de codes civils. dans la vie réelle, elle na pas de traces. on ne sait pas comment et de quelle façon la polygamie légale qu'on voit en orient est inférieure à la polygamie clandestine des peuples occidentaux. il semble même que la première soit plus digne et plus convenable que la seconde sur tous les plans. lorsque les orientaux se rendent dans un pays européen et y voient ce qui se passe et ce qui se pratique, ils s'étonnent de la critique européenne de leur coutume et se sentent offensés...»
il est certain que l'islam na pas inventé la poly- gamie. tout ce qu'il a fait, c'est d'y mettre des restrictions. il lui a prescrit des limites maximales. il a posé des conditions pour la pratique de la polygamie, laquelle existait chez la plupart des peuples qui ont embrassé l'islam. ces peuples ont été seulement contraints de se conformer aux conditions qu'il a posées à sa pratique.
christenson écrit dans son livre : "l'iran à l'epoque sassanide" : «la polygamie était considérée comme la base de la famille. le nombre de femmes qu'un homme pouvait avoir dépendait pratiquement de ses moyens. les gens pauvres n'étaient pas à même davoir plus d'une femme en règle générale. le chef de la famille avait, en tant que tel, des droits spéciaux. l'une des épouses était considérée comme la favorite, et jouissait de pleins droits. dautres femmes étaient traitées en simples servantes. les droits légaux de ces deux catégories d'épouses étaient largement différents. les filles esclaves étaient inclues parmi les femmes servantes. on ne sait pas combien de favorites un seul homme pou
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