LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAMnotre exposé ne nous permet pas de nous engager dans de longs développements pour expliquer avec plus de détails cette question, et nous nous contenterons ici de citer quelques exemples révélateurs à cet égard. ainsi, il y a en islam un principe social que traduit le verset coranique suivant : «préparez-leur tout ce que vous pouvez de force...» (sourate al-anfâl, 8 : 60). de même il y a de nombreuses traditions du prophète qu'on appelle en jurisprudence "la cavalerie et le tir à larc" qui invitent les musulmans à s'entraîner en vue de se défendre. le prophète a, en effet, ordonné que les musulmans apprennent lart de la cavalerie et du tir à larc et les enseignent à leurs enfants. ces arts faisaient partie de la science militaire dautrefois. il est évident que l'ordre essentiel est de "préparer une force". larc et la flèche, l'épée et la lance, le mulet et le cheval n'ont pas d'importance. ce qui importe, c'est d'être militairement prenons un autre exemple, celui du principe social, mentionné dans le coran, et concernant l'échange des richesses. l'islam a reconnu le principe de la propriété individuelle. toutefois, le droit à la propriété que l'islam reconnaît est différent de ce qu'on voit dans le monde capitaliste. ce qui caractérise la propriété individuelle, en islam, c'est le principe de "l'échange". l'islam a fixé de nombreuses règles à l'échange. l'une d'elles est énoncée dans le coran en ces termes : «ne mangez pas vos biens entre vous inutilement...» (sourate al-baqarah, 2 : 188), c'est-à -dire que dans les transactions et les affaires, largent ne doit pas passer d'une main à lautre sans qu'il y ait un bénéfice légal qui a une valeur reconnue, car l'islam nadmet pas la propriété comme équivalente à une autorité absolue sur le bien possédé. il est spécifié, dans la loi islamique, que la vente et lachat de certaines choses, tels que le sang et l'excrément humains, sont interdits. la raison en est que de telles choses n'ont pas une valeur que l'on peut considérer comme faisant partie de la richesse humaine. le principe qui se trouve à l'origine de cette interdiction est l'énoncé coranique qu'on vient de citer. l'invalidité de la vente et de lachat du sang et de l'excrément humains n'est pas spécifiée dans un texte islamique ; elle est seulement l'une des applications d'un principe islamique qui pose comme condition de la validité d'un échange, l'utilité pour l'homme des choses échangées. même s'il n'y a pas effectivement un échange, largent et le bien appartenant à un individu ne peuvent être appropriés par un autre sans qu'il y ait une utilité qui résulte de ce changement de propriétaire. la loi interdisant lappropriation de la propriété d'un autre inutilement est un principe ferme et applicable à toutes les époques, et découlant d'un besoin social permanent. mais la règle selon laquelle le sang et l'excrément ne doivent pas être considérés comme une richesse et ne sont pas vendables, est liée à l'époque et au degré de civilisation. elle est donc sujette à modification selon le changement des conditions, les progrès de la science et de l'industrie, et la possibilité d'une utilisation correcte et utile de ces matières. un autre exemple : l'imam ali (p) ne teignait jamais ses cheveux, même lorsqu'ils furent devenus tout blancs vers les dernières années de sa vie. un jour, un homme lui dit : le prophète na-t-il pas ordonné de teindre les cheveux blancs ? l'imam ali lui a répondu : si. pourquoi ne le fais-tu donc pas, l'interrogea l'homme ? ali dit :
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