BILAL d'AFRIQUELA VIE DE BILAL BILAL D'AFRIQUE : Les Origines Dans les régions montagneuses avoisinant la Mecque vivait une tribu dénommée les Banû Jumuh. Tous les membres de cette tribu étaient des idolâtres et s'adonnaient tout comme les autres tribus à l'élevage et à l'agriculture. Prévalaient chez eux aussi les coutumes et les usages de l'époque Antéislamique, tels que les razzias, le pillage, le vol etc. Cette tribu riche et puissante se permettait de capturer des gens pour s'en servir comme esclaves. Bref, les Banû Jumuh avaient peu de vertus morales et on ne trouvait chez elle aucune trace de bonté et de bonne conduite. Parmi les esclaves de cette tribu, un nommé Rebâh se démarquait par sa haute moralité, sa conduite irréprochable et son intégrité inégalable. Aussi lui avait-on confié la supervision de la propriété de la tribu. Lorsque l' "Armée de l'Eléphant" marcha sur la Mecque pour démolir la Sainte Ka'bah, Hamâmah, la nièce (la fille de la sur) d'Abrâhâ, le chef de l'armée, se rendit sur une montagne proche afin de se détendre et de faire une partie de chasse. Aussitôt, quelques hommes appartenant à la tribu de Kath'am qui campait dans le voisinage de la Mecque comme d'autres tribus sauvages et cruelles, attaquèrent les soldats d'Abrâhâ. Selon les coutumes en vigueur chez les Arabes de l'époque, cette dame fut attaquée et finalement le chameau qui portait la litière royale tomba entre leurs mains. Comme il existait des liens d'amitié entre les Banî Kath'am et les Banî Jumûh, les premiers gardèrent pour eux la litière d'or, les bijoux et tous les autres objets précieux et offrirent la dame en cadeau aux seconds. Ainsi une nouvelle personne vint s'ajouter aux esclaves féminines de cette tribu. Hamâmah alla vivre avec la tribu des Jumûh pendant un certain temps, tout en gardant toujours l'espoir de pouvoir un jour rejoindre l'armée d'Abrâhâ. Toutefois, plus le temps passait plus elle se rendait compte qu'elle ne devait plus espérer se libérer de cette tribu et qu'il fallait donc se résigner à rester avec ses ravisseurs.
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