BILAL d'AFRIQUE* * * Une Conduite Sauvage Depuis que Bilâl s'était débarrassé du joug de Omayyah, il recouvra ses forces et participa aux différentes activités de la vie avec les autres Musulmans. La plupart des résidents de la Mecque le connaissait et était au courant de son histoire et de sa résistance aux tortures de Omayyah. Les notables de Quraych et leurs agents persécutaient Bilâl de la même façon qu'ils le faisaient avec le Saint Prophète et les autres Musulmans. Partout où ils le croisaient, ils se moquaient de lui, l'attaquaient collectivement et le frappaient à coup de trique. Parfois ils faisaient des intrusions dans sa maison et parfois ils l'insultaient et l'agressaient. A la longue, les menées des criminels ne permirent plus à Bilâl et aux autres Musulmans de vivre en paix. Chaque jour des plans diaboliques étaient préparés contre eux et jour après jour la conduite sauvage des idolâtres devenait de plus en plus dangereuse pour les adeptes du Saint Prophète. Leur situation devint très critique. C'est à cette période difficile que quelques hommes venant de Médine pour voir le Saint Prophète, l'invitèrent à émigrer vers leur ville pour se soustraire aux persécutions des Quraych. Lorsque cette nouvelle parvint aux oreilles des Quraych, ceux-ci intensifièrent la persécution des Musulmans à tel point que le Saint Prophète fut obligé d'envoyer quelques-uns de ses adeptes à Médine pour les mettre à l'abri. Un autre groupe incluant Bilâl se prépara à leur emboîter le pas, toujours sur ordre du Saint Prophète.(27) Le groupe de Bilâl s'apprêta donc à quitter la Mecque pour émigrer à Médine. Il faisait nuit et une obscurité effroyable régnait partout. La seule lumière qui brillait dans ces ténèbres était celle des lointaines étoiles du ciel, qui scintillaient timidement. La plupart des personnes étaient déjà allées au lit. De temps en temps les voix de quelques vagabonds et ivrognes querelleurs brisaient le silence de la nuit. Les personnes affectées par les Mecquois pour la surveillance étaient déjà parties se coucher. Soudain, le portail de la résidence de quelques sans-abri musulmans fut ouvert lentement, et ceux-ci regardant de tous les côtés avec une extrême précaution, et échangeant entre eux quelques paroles quittèrent la maison. Le bruit des pas des marcheurs perturbait le silence dans une partie de la ville, ce qui rendait l'obscurité encore plus terrifiante. Ils traversèrent les rues, marchant les uns derrières les autres très discrètement et arrivèrent finalement à la porte de la ville de la Mecque. Une fois à l'extérieur de la ville, ils se sentirent un peu réconfortés et soulagés. Toutefois ils étaient loin d'être au bout de leurs soucis car, rien ne leur permettait de penser qu'il n'était pas possible que quelqu'un eût pu découvrir leur plan et qu'ils eussent été suivis pour mettre en échec leur tentative de fuir la Mecque, même à l'extérieur de cette ville.
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