BILAL d'AFRIQUEL'homme répliqua: «évidement que ceci se passe dans ta maison, et c'est l'un de tes esclaves qui est en cause. Je ne te raconte pas de mensonges. Il rencontre habituellement Mohammad pendant la nuit et à la faveur de l'obscurité nocturne». Omayyah se releva, tint l'homme par la main et l'entraîna dehors en lui disant: «Il vaut mieux en parler à l'extérieur pour éviter que quelqu'un soit au courant de cette affaire». L'homme suivit donc Omayyah et poursuivit sa dénonciation: «L'esclave qui a embrassé la Foi de Mohammad s'appelle Bilâl». Omayyah ne put en croire ses oreilles: «Bilâl?!» «A Oui, Bilâl ,confirma l'homme. Je l'ai vu moi-même rencontrer Mohammad en privé et entretenir avec lui une relation cordiale». Des signes de colère marquèrent le visage de Omayyah devenu rouge, de même que ses yeux. Il tremblait, grommelait et se disait en lui-même: «Comment cet esclave a-t-il osé exprimer sa foi en Mohammad? Si cette nouvelle se vérifiait, il le paiera de sa vie. Mon honneur a été incidemment bafoué. Si je ne peux pas me faire obéir dans ma propre maison, comment pourrais-je empêcher les gens de suivre Mohammad?» Le visage défait, anxieux et marqué par une profonde colère, Omayyah se dirigea vers sa maison. L'Interrogatoire de Bilâl Sur le chemin, Omayyah tentait de se convaincre que tout ce que cet homme lui avait raconté était un pur mensonge. Il se disait: «Quel mensonge! Comment Bilâl pourrait-il faire une chose pareille?! Même si une telle pensée a effleuré son esprit une seconde, il l'abandonnera tout de suite, dès qu'il se rendra compte que je n'en suis pas content. Il connaît quand même bien mon tempérament!» Lorsque Omayyah arriva à la maison , il cria à tue-tête: «Bilâl... Bilâl!»
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