BILAL d'AFRIQUEEn fait par son intervention, le fidèle et avisé Bilâl étouffa le feu de la dissension et fit connaître à tous l'identité de ceux qui étaient susceptibles de conspirer dans le futur. Médine présente ses Condoléances au Décès du Saint Prophète Le Saint Prophète rendit le dernier soupir alors qu'il était extrêmement préoccupé par l'avenir de l'Islam et des Musulmans. Avec la disparition du Messager d'Allah, des actes inadmissibles furent commis et des problèmes surgirent au sein de la société islamique formée il n'y avait pas si longtemps. Les grands ennemis de l'Islam, tels la Perse et Rome, les Juifs et les Hypocrites étaient à l'affût de ce jour-là . Ils avaient entretenu des espoirs et préparé des plans en vue de l'avenir. Les plus dangereux de ces ennemis étaient les individus restés au fond d'eux-mêmes fidèles à l'époque préislamique tout en adhérant à l'Islam et s'intégrant en apparence à la société islamique. Ils rêvaient toujours de faire revivre un jour les coutumes et usages de l'époque obscurantiste préislamique, en s'emparant des leviers de commande de l'Etat islamique. Après la disparition du Saint Prophète, ils mirent à exécution leurs plans diaboliques. Des événements déplaisants allaient avoir lieu vraisemblablement et des activités souterraines préparaient la dégradation de la situation en vue de permettre aux conspirateurs d'atteindre leurs objectifs. Les Musulmans étaient très perturbés par le décès du guide et du fondateur de la Communauté musulmane. Toute la ville de Médine était en lamentations et en deuil. Les larmes coulaient à flots, et des nuages noirs avaient assombri le ciel. On eût dit que le ciel et la terre aussi participaient au deuil. Les gens étaient surpris et perplexes. Ils avaient abandonné leurs occupations quotidiennes, et se dirigeaient par groupes vers la Maison du Saint Prophète. Les femmes éplorées étaient sorties de leurs maisons et se rendaient, en se lamentant, à la maison de Fâtimah al-Zahrâ', la fille chérie du Messager d'Allah, pour présenter leurs condoléances. Bilâl était très affligé par cette calamité. Il se lamentait à la porte de la maison du défunt, en disant: «Hélas! Le Prophète d'Allah est mort! Mon dos est brisé et mes espoirs frustrés. J'aurais souhaité ne pas être né pour ne pas voir ce jour lugubre».
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