LES RECITS DU CORAN«Nous avons entendu un Coran merveilleux». L'importance de cette conversation ou dialogue réside en ceci qu'il s'agit d'une conversation unilatérale, et non un dialogue entre deux parties, l'une interroge, l'autre répond, ou l'une parle l'autre commente, ou encore, l'une fait un discours à l'intention d'un autre ou d'un groupe d'auditeurs. On peut même imaginer que cette forme de dialogue correspondrait à ce qui se passerait chez nous, nous les humains, lorsqu'une nouvelle grave ou importante nous parvient et que chacun de nous accourt voir son ami ou ses amis pour la leur transmettre. Il est naturel que, lorsqu'un groupe de djinns ont écouté le Coran disent à leurs amis: «Nous avons écouté un Coran merveilleux», leurs interlocuteurs commentent cette nouvelle - bonne ou mauvaise soit-elle. Cependant le récit ne nous fait pas part de tels commentaires qui seraient faits par ceux qui sont censés être les interlocuteurs des djinns qui ont reçu la nouvelle. La raison (artistique) en est que le récit cherche à faire connaître, avant tout et surtout, la réaction des djinns à la découverte du Coran, à savoir leur acceptation, de bon gré, du Message du Ciel, comme le suite du récit nous le montrera ultérieurement. * * * Quand le récit débute comme ceci: «Un groupe de djinn écoutaient; ils dirent ensuite: Nous avons entendu un Coran merveilleux», plusieurs cas de figure frappent l'imagination du lecteur, lequel pourrait se poser diverses questions: - Est-ce que le Prophète (P) a lu le Coran aux djinns de la même façon qu'il l'avait fait avec les humains? - Ou bien, les djinns ont-ils pu écouter le Coran lorsque le Prophète le lisait aux humains?
|