LES RECITS DU CORAN5 IL les a ensuite rendus semblables à des tiges de céréales qui auraient été mâchées». Sourate (106) : Les Quraych
sourate les Quraych
Au Nom d'Allah, le Clément, le Miséricordieux
1 A cause du pacte des Quraych; 2 de leur pacte concernant la caravane d'hiver et d'été ! 3 Qu'ils adorent le Seigneur de cette Maison: 4 IL les a nourris; IL les a préservés de la famine; IL les a délivrés de la peur. * * * Ces deux très courtes sourates sont données pour n'en faire qu'une par certains commentateurs ; mais si cette opinion ne fait pas l'unanimité, les exégètes s'accordent pour affirmer qu'elles sont quand même étroitement reliées l'une à l'autre. La première d'entre elles fait allusion à l'expédition de l'Eléphant, conduite par l'Abyssin Abraha, vice-roi du Yémen, contre la Ka'bah, expédition que le Ciel a tournée en déroute, pour protéger la Maison d'Allah et ceux qui en avaient la charge, la seconde constitue un rappel à ces derniers, les Quraych (les maîtres et les gardiens de ce lieu saint) des privilèges et faveurs que le Seigneur leur a accordés, et de leur devoir de reconnaissance envers leur Bienfaiteur. Ces événements sont censés avoir lieu juste avant la naissance du Prophète, soit approximativement en l'an 570[205]. Ils ont fait date et marqué le système de datation chez les Mecquois. De là , on dit que le Prophète est né en l'an de l'Eléphant, par référence à l'expédition du même nom. ***** B- Le Récit
Le récit des "Gens de l'Éléphant" est réparti sur deux petites Sourates : La Sourate de l'Éléphant (Al-Fîl), et la Sourate des Quraych. Cette répartition (du récit sur deux sourates) recèle une signification sur le plan de l'art romanesque, signification que nous aurons l'occasion de découvrir au cours du développement de ce récit. Signalons, toutefois, tout de suite que le Législateur (Allah) nous demande de fusionner ces deux Sourates et de les réciter - pendant la prière rituelle - en tant qu'une seule sourate, tout comme IL l'a fait pour les sourates 93 et 94: "Al-Dhohâ" et "Alam Nachrah". Cette fusion demandée par le Législateur apporte un premier éclaircissement à cette signification artistique, car, le fait que les deux sourates se lisent en tant qu'une sourate dans la prière rituelle laisse percevoir qu'il y a unité entre les deux récits ou tout du moins des lignes communes, unité ou lignes communes dont le chercheur peut ignorer la cause originelle, tout en étant capable d'en saisir quelques raisons d'ordre romanesque, puisque les deux sourates parlent d'une seule et même chose, à savoir l'attaque d'Abraha contre la Mecque en vue de la destruction de la Ka'bah, l'échec de cette attaque, l'anéantissement de l'armée d'Abraha, le lien de cet événement avec une classe sociale de la Mecque, "Les Quraych" et l'attitude future de cette classe vis-à -vis du Message de l'Islam. En tout cas, l'unité des deux sourates, de même que leur séparation obéissent à des subtilités artistiques, comme nous allons le constater.
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