LES RECITS DU CORANLa promesse ou le voeu est l'une des formes sous lesquelles on fait appel à Allah pour nous sortir du pétrin. La tenue ou le respect de la promesse ou du voeu est un acte positif réclamé par le Ciel. Et au contraire, le non-respect de la promesse faite lors de la formulation d'un voeu, équivaut à un oubli, une ignorance ou une négligence des Bienfaits divins, et un retour vers soi. Le récit coranique, lorsqu'il met en évidence "ceux qui tiennent leur promesse" après qu'il a abordé le Paradis, établit un lien de cause à effet entre l'obtention de cette position au Paradis et l'accomplissement de l'acte de "la tenue de la promesse", et ce à un tel point qu'il confère le qualificatif de "pieux" aux héros qui observent une telle conduite (la tenue de la promesse). * * * Le deuxième devoir est la crainte du Compte du Jour Dernier: «Ils tiennent fidèlement leurs promesses et ils redoutent un Jour dont le mal sera universel»[183]. Il ne fait pas de doute que la crainte du Compte constitue un trait général des "pieux", du fait que le manquement dans les actes d'adoration est à craindre toujours lorsqu'on sait qu'il est difficile de s'acquitter de tout ce que mérite le Ciel pour les Bienfaits infinis qu'IL nous accorde. Mais le fait de lier ce trait au contexte de la tenue de la promesse signifie qu'une importance particulière est conférée à celle-ci et à son respect, lorsqu'elle est associée à la crainte (au cas où la promesse ne serait pas tenue) d'un Jour où "le mal sera universel". Quant aux deux autres devoirs, le troisième et le quatrième, ce sont: "l'offre de la nourriture aux démunis", et "le fait que cette offre soit faite pour l'amour d'Allah et non pour s'attirer la gratitude d'autrui". Ces deux devoirs revêtent sans doute une grande importance, surtout lorsqu'on remarque que le dernier devoir: "offrir la nourriture pour l'amour d'Allah", a été présentée sous forme de monologue intérieur prêté aux héros. Le fait d'offrir le repas constitue en soi un acte révélateur d'une tendance à sortir de l'égoïsme et à s'acheminer vers l'altruisme. C'est un partage des soucis des autres, c'est une façon de sympathiser avec eux. C'est une remise en cause du moi, et une tentative de sortir de l'attachement à soi-même pour porter les soucis des gens sur soi.
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