LES PROBLEMES MORAUXQuand nous sommes sûrs d’avoir raison, efforçons-nous avec tact et douceur de faire partager notre opinion. Mais quand nous sommes dans notre tort- ce qui se produit avec une fréquence étonnante si nous avons la franchise de l’admettre-, reconnaissons notre erreur promptement et de bon coeur. Non seulement nous constaterons des résultats surprenants, mais encore ce sera beaucoup plus amusant que d’essayer de nous défendre.»146 La clémence suscite une joie authentique dans le coeur, et le remplit de sentiments élevés. Par elle, nous pouvons même faire plier l’adversaire et obtenir sa reddition. Elle suscite assurance et confiance en soi, et fait régner l’entente et la cordialité. L’acquisition du savoir et de l’expérience contribue à amoindrir la virulence des impulsions, et à adoucir le caractère. Quand la culture s’élargit, des perspectives nouvelles s’offrent à l’esprit. C’est pourquoi les hommes d’expérience et les savants font preuve de plus de résistance devant les tentations de l’âme, de plus d’abnégation, et d’une facon générale de plus de mansuétude envers les faux-pas de leurs prochains que les autres hommes. * * *
Sur les traces des Saints: Pour traiter cette grave maladie de l’âme, aucun remède n’est aussi salutaire que celui que nous enseignent les prophètes et les hommes saints. Les résultats auxquels a donné lieu la recherche médicale et psychologique moderne, bien que non dépourvus d’intérêt, ne sont pas définitifs. Nos chefs religieux ont par des phrases percutantes, attiré notre attention sur les conséquences et les dangers que présente la colère, et sur l’avantage qu’il y a à maîtriser ses emportements. L’Imam Sadeq -que la paix soit sur lui- a dit: «Abstenez-vous de vous mettre en colère, car cet état vous infligera l’humiliation de vous excuser.»147 Le Dr. Marden dit: «L’homme qui se met en colère, pour quelque raison que ce soit, en découvre la futilité dès qu’Il retrouve son calme. C’est pourquoi s’il juge avec bon sens, il devrait au lendemain de sa colère, présenter ses excuses à la personne injustement incriminée la veille. Si l’on prend l’habitude de faire ce jugement du lendemain le jour-même, les méfaits de la colère seront ramenés à leur minimum.»
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