LES PROBLEMES MORAUX



Et cette nécessité est proclamée par la raison et la conscience qui convient à oeuvrer ardûment dans la réalisation de ce qui est le garant le plus sûr du progrès de la société, et font abhorrer tous les agents déséquilibrant l’ordre de la vie et causant la destruction de la personnalité.

Le sens de la responsabilité dans la promotion des valeurs morales et l’acquisition d’un caractère exceptionnel conduit l’homme à la liberté authentique, et lui trace une voie conforme au juste ordre des choses.

Cette responsabilité s’étend jusqu’au terme final de la vie, et prend différents aspects selon les domaines variés de l’existence.

Quand on a les moyens d’accomplir ses devoirs, on devra en rendre compte et supporter les conséquences qui résulteraient d’un manquement de notre part.

Ignorer sa responsabilité, et dépasserles limitesdu permis, revient en fait à ignorer les règles principales de la vie, et à se condamner à la déception.

Il n’y a pas d’erreur plus grave que de méconnaître ses responsabilités, et de rompre ses engagements, croyant exercer sa liberté individuelle. La perte du sens du devoir nuit à la société car il engendre les antagonismes et les dissensions.

Il faut protéger les devoirs des menaces que font peser sur eux les déchaînements des passions individuelles. Car ceux qui sont entièrement préoccupés par leurs impulsions égoïstes sont prêts à sacrifier les responsabi lités collectives a l’autel de leurs désirs et intérêts malsains. De tels individus ne gravirontjamais l’échelle de la perfection humaine.

Le docteur Alexis Carrel écrivait:

«Un homme qui se croirait libre de toute contrainte ne ressemble pas à un aigle volant dans l’espace infini mais plutôt à un chien ayant fuison maître, et que le hasard aurait conduit dans une rue animée, errant ça et là parmi les automobiles. Un tel homme pourrait aussi être comme ce chien, agissant à sa guise et allant où bon lui semble, mais il est plus égaré que le chien, car il ne sait pas où il va, et ne sait comment conjurer les dangers qui l’entourent.

Nous savons que la nature obéit à des lois, et que la vie de l’homme est aussi commandée par des principes. Mais nous nous croyons pourtant libre à l’égard de la nature, et nous aimons agir à notre guise. Nous refusons de comprendre que la conduite de la vie comme celle d’une automobile, le respect de certaines règles. Nous agissons aujourd’hui comme si le destin réel de l’homme ne consiste qu’à boire et à manger, à dormir, à se marier, à possédr une voiture, une radio, à aller au cinéma, à la danse et à s’enrichir. Chacun fuit la réalité, au milieu de la fumée des cigarettes ou dnas l’ivresse que lui procurent la nonchalance et l’alcool.»



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