LES PROBLEMES MORAUXLes facteurs de réforme et de changement ont cédé le pas devant cette vague, et ce qui reste de force morale se consume dans l’obéissance au soi impérieux, dans la licence et le vice. Nous assistons aujourd’hui à la suprématie de l’«avoir» sur l’«être», du bien matériel sur la vertu, le bien tout court. L’humanité est équipée de la science alors que l’ange gardien de la vertu qui devait la préserver de l’égarement est foulé aux pieds par les forces démoniaques des passions et de la concupiscence, et les sentiments humains ne tarderont pas à connaître le même sort. Le mensonge, la cupidité, l’hypocrisie, l’iniquité, l’ambition et tous les autres vices qui constituent chacun un frein à l’accomplissement et au bonheur de l’homme, l’enserrent de toutes parts, et polluent son ambiance. La disparition des liens de l’unité, les inquiétudes individuelles ou sociales, en un mot les causes du malheur et de la souffrance, procèdent de la dégradation des valeurs morales et de la perte du sens de la vertu. C’est une réalité amère que si l’on otait à l’homme d’aujourd’hui son pouvoir sur la matière, il perdrait tout point d’appui dans ce vaste univers, et serait envahi par le spectre du désespoir, perdant toute résistance spirituelle, devant la moindre contrainte. Les savants moralistes et les psychologues sont per suadés que lorsque les vertus et les qualités morales excellentes se manifestent en l’homme et que ce dernier arrive à créer un équilibre dans son coeur et sa raison, il se réalise dans toute sa plénitude. Ce sont les potentialités morales et spirituelles qui prémunissent contre le déséquilibre, et élèvent l’homme au sommet de la grandeur, et de la perfection. * * *
Les personnalités qui ont émergé dans les diverses sociétés et dont les noms sont inscrits en lettres d’or dans l’Histoire, ont toutes été d’un caractère moral impeccable. Une société sans «armement moral» et non régie par les principes humanistes est inapte à se perpétuer et à survivre.
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