LES PROBLEMES MORAUXQuand les autres agissent en mal, nous devons agir en bien. Opposer le bien au mal est une politique céleste grâce à laquelle se perpétue la tranquillité sur terre.» * * *
Les préjudices découlant du ressentiment: Aucun mal parmi les maux qui s’abattent sur les hommes, ne pèse autant sur leurs épaules que celui de l’inimitié. La rancune ravage le repos, et procéde des forces pernicieuses de la colère, rompant l’équilibre psychique de l’homme. Après son accès de colère l’homme s’assagit et croit avoir éteint le feu qui a causé son emportement. Mais souvent, sous la cendre couve la braise qui menace de détruire son bonheur et son calme. Tout comme le pardon est un signe de noblesse, d’équilibre de la personnalité, et un facteur de paix et d’entente, le ressentiment, cette manifestations de la concupiscence a pous conséquence la division. En laissant éclater sa colère, l’homme trouve un exutoire à son bouillonnement intérieur; il ignore ce faisant que la nuisance provenant d’autrui est de loin inférieure en intensité à celle qu’il s’impose en répondant au mal par le mal. Car le tort causé par autrui est appelé à s’éclipser après quelque temps quelle que soit son intensité. Alors que le ressentiment enraciné en lui corrodera son coeur et sa conscience, et lui infligera une peine irrémédiable. Outre cela, l’inimitié ne disparaîtra pas pour autant; elle creusera la blessure et l’élargira. Pendant ce temps, l’ennemi fourbira ses armes, et se préparera à la défense par tous les moyens. Les conséquences de l’inimitié peuvent être trés pénibles, et les déséquilibres qu’elles occasionnent demeurent à jamais irréparables. Elles finissent par devenir une charge pesant lourdement sur la conscience tout au long de la vie, lorsqu’elles résultent d’une faute grave engendrée par un ressentiment trop violent, entraînant une catastrophe. Il est des gens chez qui n’existe pas le moindre atome de générosité et de pardon, qui rêvent toute leur vie de venger la moindre offense. Cet excès de sensibilité les conduit à dépenser le plus clair de leur temps, et la majeure partie de leur énergie, à assouvir des vengeances, dussent-ils se jeter dans les flammes.
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