LES PROBLEMES MORAUXLe Dr. Marden écrit: «La richesse n’est pas tout pour l’homme, et son bonheur réel n’est pas dans l’accumulation des capitaux. Mais beaucoup de jeunes sont induits en erreur, et pensent que l’argent est ce qu’il y a de plus important. Ils dépensent leurs jours les plus chers pour l’acquérir, se privant de toute autre chose. Cette idée est très erronnée. Elle est la cause du malheur de la plupart des gens. Nous nous donnons toutes les peines pour posséder des palais somptueux, des voitures, des propriétés, de beaux vêtements, et tous les moyens du confort et des loisirs, et nous nous imaginons atteindre par eux au bonheur, alors qu’ils nous réservent déception et frustration. C’est se méprendre que de ne vivre que pour l’ar gent, en lui vouant un culte comme à une idôle, ou comme au veau d’or des israelites. Si nous imaginons que ce vieux démon est la seule voie pour réussir, soyons sûrs que nous avons perdu la voie du salut.»200 L’Emir des Croyants: «L’homme avide est pris dans le piège de l’avilissement et ne peut s’en délivrer.»201 Il indique à ses adeptes une voie qui leur garantit le bonheur spirituel et physique. Les hommes pieux acquièrent un moral sain et une sagesse, du fait de l’attention qu’ils portent aux réalités sublimes. Quand ils accusent du retard dans le domaine matériel, ils le compensent par leur réserve d’énergie morale. Ils ne se laissent pas prendre par la détresse, et supportent stoïquement les épreuves, confiants dans la force de leur foi. Le contentement est un trésor inépuisable. L’homme qui sait fixer des limites à ses désirs ne vise à rien d’autre qu’à garantir ses besoins élémentaires. Il ordonne rationnellement ses affaires, et ne gâche pas son bonheur dans la quête du superflu, se contentant de ce qu’il acquiert licitement par son travail.
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