LES PROBLEMES MORAUX



Le sens de la responsabilité est une grande faveur de la nature. Une communauté qui serait dotée de cet esprit sublime, connaîtra assurèment le progrès. En revanche, une société dans laquelle les individus se laisseraient séduire par les démons de l’orgueil, de la vanité et de l’égoïsme serait à plaindre, car les règles de la nature la condamneraient tôt ou tard au déclin et à la disparition.»

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La trahison et ses préjudices:

On ne peut nier qu’il existe dans les sociétés con temporaines, différentes causes entièrement responsables de l’irruption de l’immoralisme et de la déviation profonde. Quand nous entamons une série d’études et de recherches sur les problèmes moraux ou psychologiques pour analyser les facteurs de la faillite spirituelle et de la dégradation des moeurs, nous nous apercevons que parmi les plus puissants facteurs de cet état de choses, figure la lâcheté qui règne en souveraine dans les esprits, et dans toutes les affaires de la vie sociale.

Le danger qui pèse sur la société du fait de la propagation de la lâcheté en menace l’édifice moral.

La trahison laisse de graves séquelles dans l’esprit qu’elle conduit à l’errement. Elle résulte d’un débordement de la concupiscence qui subjugant l’esprit, dicte à l’homme l’acceptation de l’abjection et de l’humiliation, au lieu de s’astreindre aux forces de la foi et de la raison.

Tout homme éprouve le besoin de gagner la confiance de ses semblables. Un commerçant ou un ouvrier peuvent acquérir des gains par la fourberie et le fourvoiement et éviter le scandale par la dissimulation, du moins pour quelque temps, mais le vernis finira bien par craquer, et leur réputation mal acquise fondra comme neige au soleil.

Le traître vit dans lapeur et la détresse. Son regard est triste et pessimiste. Veut-il en connaître la cause? Qu’il s’interroge lui-même et il verra que tout le mal vient de son repoussant caractère.

Chacun sait que le bien-être et la quiétude de tous dépendent de la sécurité. Quand celle-ci se perd et qu’une inquiétude mortelle saisit la société du fait de la trahison rendue banale, l’idée même de justice est condamnée à disparaître, ce qui laisse présager la décomposition de la collectivé.

Oui, si l’homme ne se sent pas à l’abri de la trahison, quel sens resterait-il à la liberté, à la fraternité et à l’humanité?

La trahison ne se réduit pas aux domaines privés; elle concerne tous les actes de l’homme. Chaque acte et chaque parole ont des bornes précises et permises. Quand on les outrepasse délibérément, on enfreint les limites mêmes de la sécurité générale, commettant ainsi une trahison:



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