LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAMne savent -ils pas que la polygamie fait partie des droits de la femme et non des droits de l'homme ? elle n'a rien à voir avec l'égalité entre l'homme et la femme. il est ridicule de dire qu'il est aussi difficile pour une femme d'accepter la polygamie que pour un homme d'accepter des rivaux dans sa vie conjugale. outre le fait que cette comparaison est erronée, il semble que ces messieurs ne sachent pas que le monde occidental actuel, dont l'éclat les a si fortement éblouis, exige en fait du mari qu'il accepte les relations amoureuses de sa femme et tolère l'existence de rivaux. il désapprouve toute interférence de la part du mari dans de telles relations, et la considère comme un acte de jalousie et de fanatisme déplacé. nous aimerions que nos jeunes gens aient une connaissance plus profonde de ce qui est en train de se passer en occident. etant donné que la polygamie est le produit d'un problème social, et non de l'instinct de l'homme, il est évident que dans une société où les femmes n'ont pas une majorité numérique, elle doit disparaître automatiquement, ou tout au moins se réduire à la portion congrue. mais il ne serait pas convenable de la bannir même dans de telles circonstances, si de telles circonstances il y a. la prohibition légale de la polygamie n'est ni suffisante ni appropriée, car la disparition ou l'interdiction totale de la polygamie nécessite : 1 - l'existence de la justice sociale, d'un travail et d'un revenu suffisant pour tout homme désireux de se marier, afin qu'il puisse fonder une famille. 2 - la liberté pour la fille de choisir le mari qu'elle désire, afin que son père ou son frère ne lui imposent pas de force le mariage avec un homme riche. il est évident qu'une fille ayant la liberté de choisir elle-même son futur mari, et l'occasion de se marier avec un garçon célibataire, ne penserait jamais à épouser un homme marié, car ce sont les tuteurs de la fille qui la vendent aux hommes riches mariés. 3 - la diminution, autant que possible, des facteurs d'excitation sexuelle dans la société, tels que nous les voyons de nos jours. car les motifs de l'excitation et de la séduction attirent même la femme mariée et la font sortir du foyer conjugal pour se jeter dans les maisons des étrangers. que dire alors d'une fille célibataire ! si donc la société veut préserver le système de monogamie, elle doit s'efforcer de poser les fondements de ces trois facteurs, autrement, l'interdiction légale de la polygamie ne déboucherait que sur l'ouverture totale de la porte de la débauche. la crise résultant de l'existence de femmes sans maris
si le nombre des femmes voulant se marier dépasse le nombre des hommes candidats au mariage, la prohibition de la polygamie serait une trahison contre l'humanité, car il ne s'agirait pas de supprimer les droits de quelques femmes seulement. si ce n'était que cela, ce serait tolérable dans une certaine mesure. la crise à laquelle la société est confrontée à la suite de l'application légale de la monogamie, est beaucoup plus grave que toute autre crise, car l'organisation familiale est plus sacrée que toute autre organisation. une femme privée de son droit naturel est un être vivant en proie à toutes les réactions d'un être vivant en état de privation. c'est un être vivant exposé à tous les désordres psychiques et complexes psychologiques. c'est une eve armée de tous les moyens de séduction des hommes. elle n'est pas une quantité d'orge ou de blé dont on peut déverser le surplus dans la mer, ou le stocker dans un grenier en prévision d'un jour de pénurie. elle n'est pas une maison ou une chambre qui peut être fermée à clé si on n'en a pas besoin pour le moment. elle est un être vivant, un être humain, une femme. elle a des potentialités merveilleuses. si elle est frustrée, elle pourrait détruire la société. elle ne peut pas rester comme un spectateur oisif, alors que les autres jouissent de la vie. sa privation pourrait engendrer des complexes et des rancunes. lorsque les complexes et les instincts se réunissent, ils peuvent produire des catastrophes.
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