LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAMs'il s'agissait d'une coutume occidentale, aurait-il été possible d'échaffauder une telle calomnie contre elle ? si une personne donne de l'argent à une autre, cela signifie-t-il qu'elle veuille l'acquérir ? la coutume consistant à offrir un cadeau ou donner un présent devrait-elle être abolie ? le coran dit que la dot n'est autre qu'un cadeau gratuit. bien plus, l'islam a formulé ses lois économiques de telle manière qu'elles ne permettent aucune exploitation économique de la femme par l'homme. vous pouvez dire que beaucoup de maris en orient exploitent effectivement leurs femmes économiquement. nous l'admettons, mais cela n'a rien à voir avec la dot. ces maris ne disent pas qu'ils exercent un contrôle total sur leurs femmes parce qu'ils leur ont payé une dot. en réalité il y a d'autres raisons qui expliquent pourquoi, dans beaucoup de cas, les hommes dominent leurs femmes. pourquoi faudrait-il saborder la loi naturelle au lieu de réformer les hommes concernés ? l'idée sous-jacente de tous les arguments de ce genre est qu'on veut que les orientaux oublient leur propre philosophie de la vie et leurs modèles humains afin d'être facilement dévorés par les occidentaux. le même critique ajoute : «si l'on établissait une égalité économique parfaite entre l'homme et la femme, il n'y aurait plus de raison que l'homme soit tenu pour responsable de l'entretien matériel de sa femme et de ses besoins en nourriture et vêtements, et obligé de lui payer une dot. toutes ces précautions et cette double assurance n'ont jamais été considérées nécessaires dans le cas de l'homme.» si nous analysons minutieusement cet argument, il signifie tout simplement que pendant l'époque où la femme n'avait pas le droit de détenir une propriété et ne jouissait pas d'une indépendance économique, la dot et l'entretien financier étaient nécessaires dans une certaine mesure, mais que lorsque la femme a obtenu une certaine indépendance économique, comme l'islam la lui avait déjà accordée, l'entretien financier et la dot ne se justifiaient plus. ce critique semble avoir la fausse impression que la dot est payée tout simplement pour compenser la privation, par la femme, de ses droits économiques. or la vérité est tout autre. si l'on fait une brève référence au coran, on peut facilement connaître la philosophie réelle de la dot. un autre critique écrit : «etant donné que l'homme et la femme ont été créés égaux, le paiement d'un prix ou d'une rétribution n'a pas de raison d'être. de même que l'homme a besoin de la femme, de même la femme a besoin de l'homme. a cet égard ils sont tous les deux sur pied d'égalité. c'est pourquoi il serait désagréable d'imposer à l'un de supporter les dépenses de l'autre. mais puisque l'homme avait le droit de divorce, et que la femme n'avait pas une garantie de pouvoir vivre avec lui continuellement, on lui a donné le droit de lui demander une sorte de sécurité.» il ajoute : «si l'homme n'avait pas un droit absolu de divorce, la coutume de la dot n'aurait plus aucune justification». il ressort clairement de ce qui précède que ces arguments sont non fondés. une dot n'est ni un prix, ni un salaire. il ne fait pas de doute que l'homme et la femme ont besoin l'un de l'autre, mais leur position n'est pas la même. la nature les a placés en deux positions différentes. il est encore plus aberrant de décrire la dot comme étant une sécurité financière contre le droit du divorce dont jouit l'homme. et, pour comble, prétendre que c'est là la raison pour laquelle l'islam l'a prescrite, est le sommet de l'absurdité. nous voudrions demander à ces gens pourquoi, en premier lieu, l'islam aurait accordé le droit de divorce à l'homme, pour créer chez la femme le besoin d'une garantie financière ? si ce droit n'avait pas été accordé, la femme n'aurait-elle pas besoin d'aucune garantie de sécurité ? bien plus, une telle idée signifie que lorsque le saint prophète a fixé une dot pour ses propres femmes, a-t-il voulu leur fournir une sécurité contre lui-même ? de même, lorsqu'il a fixé une dot à sa fille fatimah al-zahrâ' au moment de son mariage avec ali son "frère" et cousin et son plus fidèle compagnon, a-t-il voulu par là assurer la sécurité de sa fille bien-aimée contre son plus fidèle compagnon ? si nous admettions, à titre de polémique, que la dot soit une forme de sécurité, alors la question se poserait de savoir pourquoi le saint prophète a conseillé vivement aux femmes de réoffrir leurs dots à leurs maris en geste de bonne volonté ? pourquoi a-t-il décrit un tel geste comme un acte très méritoire et hautement récompensé spirituellement [thawâb] ? pourquoi a-t-il conseillé que le montant de la dot ne soit pas, autant que possible, important ? tous ces faits ne montrent-ils pas que le prophète a considéré la dot comme un cadeau, et qu'il a conçu le geste de sa restitution par la femme au mari, comme un facteur de consolidation des liens de l'amour et de l'amitié entre les deux conjoints ? si l'islam avait voulu que la dot constituât une garantie financière, pourquoi le coran dit-il : «donnez aux femmes leur dot comme un cadeau sans contrepartie» et non pas «donnez aux femmes leur dot comme une sécurité» ?
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