LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAMle mariage à durée déterminée a-t-il été institué pour faciliter la licence ?on peut soupçonner tout de tout, sauf soupçonner les religions célestes en général d'être venues pour favoriser la débauche et l'immoralité. loin de là , et bien au contraire, on peut facilement vérifier que les adeptes sincères de la plupart de ces religions ont préféré mener une vie de renoncement et d'ascétisme. l'un des principes clairs et distinctifs de l'islam est son combat contre la lascivité, que le coran compare à l'idolâtrie. l'islam a considéré le "goûteur" -c'est-à -dire celui qui aime jouir d'une variété de femmes, comme étant haï et condamné par allah. nous avons cité des références islamiques qui font autorité concernant ce sujet, lorsque nous avons traité de la question du divorce. l'un des traits distinctifs de l'islam est qu'il rejette la vie monacale et le renoncement, mais il lutte en même temps contre la débauche. pour l'islam, tous les désirs naturels, y compris le désir sexuel, doivent être satisfaits dans les limites et seulement dans les limites du besoin naturel. l'islam n'autorise pas qu'on ravive le feu des désirs et que l'on les transforme en une soif inextinguible. il est contre tout ce qui équivaudrait à la licence et à l'injustice. il est indéniable qu'il n'a jamais été dans l'intention du législateur de la loi du mariage temporaire de fournir aux gens sensuels un moyen de satisfaire leurs désirs charnels excessifs et d'apporter par conséquent le désastre à une femme et à ses enfants innocents. le grand encouragement fait par les saints imams, de l'idée du mariage temporaire, a une signification et une philosophie particulières que nous allons expliquer brièvement. le harem et le monde moderneessayons de voir maintenant comment le monde moderne a traité la question du harem. le monde a regardé le harem avec dégoût, et par conséquent cette coutume a été mise à l'écart. l'un des deux facteurs qui l'avaient fait naître a été éliminé. mais lequel ? ce n'est pas celui de l'inégalité sociale, mais celui de la chasteté de la femme, laquelle n'est plus de ce monde. l'homme lascif de ce siècle n'a plus besoin de s'encombrer de la charge d'un harem et de supporter le fardeau financier de son entretien coûteux. merci pour la culture occidentale, car pour l'homme de ce siècle le "harem" est disponible partout. il n'a pas besoin d'en constituer un pour lui. pour jouir de femmes de différentes races et couleurs, l'homme moderne n'a pas besoin du pouvoir ni de la fortune d'un hâroun al-rachîd ou d'un fadhl ibn yahyâ al-barmakî. car il suffit d'avoir une voiture et un revenu mensuel de quelques milliers francs ou dollars pour pouvoir goûter tellement de plaisirs sexuels que même hâroun al-rachîd n'aurait pas pu rêver en avoir autant. les hôtels, les restaurants et les cafés modernes sont toujours prêts à servir de lieu de harem pour les hommes. il y a quelque temps, un jeune iranien, adil kuwali, a franchement admis qu'il avait eu 22 maîtresses de divers traits et formes en même temps. merci pour la culture occidentale, car l'homme moderne jouit de tous les plaisirs d'un harem sans avoir à se soucier des dépenses considérables que son entretien aurait dû lui coûter jadis. si le héros des "mille et une nuits" pouvait être ressuscité de nos jours, et voir les divers moyens de jouir et la gratuité de la femme moderne, il aurait regretté le budget colossal et les efforts incroyables qu'il avait été obligé de consacrer pour entretenir son harem, et il aurait remercié le mode de vie occidental pour l'avoir dispensé de la peine de constituer un harem, et pour avoir décrété l'abolition de la polygamie et du mariage temporaire qui imposent à l'homme des responsabilités et des obligations lourdes vis-à -vis des femmes ! si vous vous demandiez qui est le perdant dans cette partie, le gagnant étant déjà connu, nous répondrions que c'est malheureusement la femme qui est toujours perdante. etant crédule et simple, elle était la perdante hier, et elle est la perdante aujourd'hui. le 2ème calife a interdit le mariage à durée déterminéele mariage temporaire est un trait particulier de la loi islamique ja'farite (chiite). les autres écoles théologiques islamiques ne le reconnaissent pas. je n'ai nullement l'intention d'entrer ici dans une polémique chiite-sunnite. je voudrais seulement remonter aux origines historiques de cette question. tous les musulmans - sunnites et chiites confondus - sont unanimement d'accord que le mariage temporaire ou à durée déterminée fut autorisé et pratiqué pendant la première époque de l'islam et que le saint prophète, au cours de certains de ses voyages où ses compagnons de route se trouvaient loin de leurs épouses et éprouvaient une certaine difficulté à supporter la privation, autorisait ceux-ci à contracter le mariage temporaire. il est également unanimement admis que c'est le deuxième calife, 'omar ibn al-kattâb, qui a banni cette pratique du mariage temporaire pendant son mandat califal. selon un hadith célèbre, il a dit : «aujourd'hui, j'interdis deux choses qui ont été autorisées pendant la période du prophète. ce sont le mariage temporaire et l'accomplissement du hajj et de la 'umrah avec des ihrâm séparés.» certains sunnites croient à tort que c'est le prophète lui-même qui aurait banni le mariage temporaire vers la fin de sa vie et que le deuxième calife n'a fait que répéter et confirmer l'uvre du messager d'allah. mais les propos ci-dessus du calife 'omar montrent clairement que c'est lui qui a interdit ce mariage, et non le saint prophète. l'explication correcte de ce point, on la doit au 'allâmah kâchif al-ghitâ' : «le calife 'omar a prohibé le mariage temporaire -autorisé pendant l'époque du prophète- parce qu'il croyait que son pouvoir constitutionnel, en tant que chef d'etat -qui peut utiliser ses pouvoirs spéciaux selon les besoins de son époque- le lui permettait. en d'autres termes, l'ordre califal était un acte politique et non légal. le calife 'omar n'a jamais caché son inquiétude de la dispersion des compagnons dans les territoires nouvellement conquis et leur mélange avec les peuples convertis de fraîche date. durant son califat, il leur interdisait de sortir de médine de crainte que leur sang ne se mélange avec celui des nouveaux convertis avant que ceux-ci ne reçoivent une éducation islamique profonde. car il estimait qu'un tel mélange était prématuré et constituait un danger potentiel pour les futures générations. par conséquent, ce facteur ou cette cause de l'interdiction avait un caractère purement provisoire et circonstanciel et non une interdiction essentielle et définitive. si les musulmans ont accepté cette interdiction à l'époque sans une protestation générale contre l'abolition d'une pratique autorisée par le fondateur incontesté de la ummah, le prophète (p), c'est parce qu'ils l'ont considérée comme un ordre d'intérêt politique provisoire, et non comme une loi permanente. autrement, comment le calife de l'époque aurait-il pu se permettre de dire «le prophète avait fait quelque chose, et moi, je fais le contraire» sans soulever une vive protestation de la part des musulmans ? mais, par la suite, et à cause de certains développements politiques, la vie des premiers califes, notamment abû bakr et omar, fut considérée comme un modèle à suivre, et leurs ordres comme des lois permanentes [sunnah]. cette transformation indue d'un ordre ou d'une décision circonstancielle et provisoire en une loi permanente est à reprocher plus aux gens qu'aux deux califes eux-mêmes, lesquels avaient banni provisoirement le mariage à durée déterminée pour des considérations politiques (tout comme l'interdiction du tabac décrétée par les ulémas d'iran au début de ce siècle). c'est pourquoi nous estimons qu'on a pas le droit de conférer un caractère permanent à cette interdiction circonstancielle et temporaire.»
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