LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAMcertains traditionnistes(9) sont allés jusqu'à rapporter que l'imam ali n'était pas content de la conduite de son fils, l'imam al-hassan. selon les récits qu'ils ont rapportés, l'imam ali aurait fait un discours public dans lequel il aurait demandé aux gens de ne pas marier leurs filles à son fils, car il serait habitué au divorce. mais, toujours selon ces récits, les gens auraient répondu : «c'est une grande fierté pour nous que de marier nos filles, ne serait-ce que pour une courte durée, au descendant du prophète.» il paraît que certaines gens sont d'avis que le divorce n'est une pas mauvaise chose, si la femme concernée et sa famille sont d'accord. ils pensent que le divorce n'est détestable que lorsqu'une des deux parties n'est pas d'accord, et que si la femme désire obtenir l'honneur de se marier avec un homme qui ferait sa fierté, même pendant quelques jours, le divorce est acceptable. en tout état de cause, telle n'est pas la vraie position de l'islam. le consentement d'une femme ou de ses parents n'enlève rien au caractère détestable du divorce. celui-ci est détestable parce que l'islam veut que le mariage soit durable et la vie familiale stable. le consentement du couple concerné par le divorce ne change rien à ce fait. l'islam ne considère pas le divorce comme détestable seulement pour une catégorie particulière de femmes. c'est une question de principe. nous avons abordé la question de l'imam al-hassan, non seulement dans le but de réfuter une fausse accusation historique contre une personnalité historique, mais aussi pour mettre en garde quelques gens inconscients, contre les velléités de pratiquer de tels actes et de justifier par la suite leur conduite en citant l'imam al-hassan comme autorité. il est indéniable que le divorce, en soi, est blâmable et détestable en islam. pourquoi l'islam n'a-t-il pas prohibé le divorce ?là , quelques autres questions se posent. si le divorce est si haïssable et si détestable pour allah, pourquoi n'a-t-il pas été totalement prohibé par l'islam? l'islam aurait pu au moins poser certaines conditions à sa validité. auquel cas, quiconque voudrait divorcer de sa femme, serait tenu de justifier juridiquement son intention devant un tribunal. la seconde question est : pourquoi «le divorce est le plus détestable des actes légaux pour allah» comme l'affirme le hadith. s'il est permis, il ne peut pas être détestable, et s'il est détestable, il ne peut pas être permis. il y aurait là deux termes contradictoires. enfin, est-ce que l'appareil juridique, qui représente la société, a le droit d'intervenir dans le domaine du divorce de sorte à le retarder jusqu'à ce que le mari revienne sur sa décision ou que la société, à travers l'appareil juridique qui la représente, se rende compte qu'il n'y a aucun espoir pour que le mariage incriminé puisse durer et être vivable, et qu'il vaut mieux résilier le contrat ? le droit au divorce iiinous avons dit que, du point de vue islamique, le divorce est absolument détestable. l'islam veut que l'union du mariage soit solide et durable. nous avons soulevé la question de savoir, si le divorce est si détestable, pourquoi l'islam ne l'a pas banni ? l'islam n'a-t-il pas prohibé tout acte détestable, tel que la consommation d'alcool, les jeux de hasard, la cruauté, etc ? si la réponse est affirmative, pourquoi n'a-t-il donc pas prohibé totalement le divorce par la promulgation d'une loi d'interdiction ? il est fondamentalement illogique de dire que le divorce est permis, mais en même temps, qu'il est détestable. s'il est permis, comment peut -il être détestable ? s'il est détestable pourquoi devrait-il être permis. l'islam condamne l'homme qui pratique le divorce et blâme son action, d'une part, mais, d'autre part, il ne met aucun obstacle juridique devant lui pour l'empêcher de divorcer d'avec sa femme quand il le désirerait. pourquoi ? c'est là une question très pertinente, et elle est la clé de tous les problèmes du divorce. en fait, le mariage est une relation naturelle et non pas contractuelle. la nature lui a fixé des règles spécifiques. d'autres contrats sociaux, tels que la vente, la location, l'hypothèque, la réconciliation, la procuration, etc. sont de simples accords. la nature et l'instinct n'ont rien à avoir avec eux. il n'y a pas de loi naturelle les concernant. en revanche, le contrat de mariage a un mécanisme particulier. il doit être organisé selon le désir naturel des deux parties.
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