LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAMdans son livre, "histoire des civilisations" (vol.i) will durant écrit : «dans certaines régions du monde, le mariage était collectif. (...) au tibet, par exemple, la coutume qui prévalait consistait en ceci qu'un certain nombre de frères se mariaient avec un nombre égal de surs, sans qu'aucune de celles-ci ne soit la femme exclusive de l'un de ceux-là . ils vivaient tous dans une sorte de collectivisme où chaque homme pouvait coucher avec n'importe quelle femme. césar, l'empereur de rome fit état de l'existence d'une coutume similaire chez les anciens anglais. la coutume qui voulait qu'un homme se mariât avec la femme de son frère défunt, et qui était répandue chez les juifs et certains peuples anciens, constitue l'un des vestiges de ces coutumes.» l'opinion de platonil paraît que lors de l'énonciation de sa théorie de "philosophes-gouvernants", platon suggéra dans son livre "la république" que cette classe mène une vie familiale commune ou socialiste. beaucoup de dirigeants communistes du xixe siècle aussi ont fait une suggestion similaire, mais comme le rapporte l'auteur du livre "freud et la prohibition du mariage consanguin", après une amère expérience, certains grands pays communistes ont reconnu officiellement la loi de la monogamie en 1938. la polyandriel'autre forme de la polygamie est la polyandrie, c'est-à -dire, le fait qu'une femme a plus d'un mari à la fois. selon will durant, cette coutume est répandue parmi certaines tribus du tibet. dans son célèbre corpus de traditions « sahîh », al-bukhârî rapporte que ayechah a dit que, parmi les arabes de l'époque pré-islamique, il y avai plusieurs sortes de relationconjugales. l'une d'elles, était celle du mariage pratiqué actuellement. dans ce type de mariage, un homme demandait la main d'une fille à son père et se mariait avec elle après avoir fixé la dot. les enfants nés d'un tel mariage ne laissaient place à aucune controverse quant à l'identité de leur père. il y avait une autre sorte de mariage appelé "istibdhâ'", dans lequel, un mari désirant avoir une meilleure qualité de progéniture, choisissait un homme donné et demandait à sa femme d'avoir des rapports sexuels avec lui pendant une période déterminée, et s'écartait lui-même d'elle pendant cette période et ce jusqu'à ce qu'elle tombe enceinte. c'était un mariage dans le mariage, et il avait pour but l'amélioration de la lignée. selon une autre coutume, un groupe inférieur à dix hommes établissait une liaison avec une femme donnée. lorsqu'elle tombait enceinte et mettait l'enfant au monde elle les convoquait tous, et aucun d'eux ne pouvait, selon la coutume de l'époque, décliner sa convocation. elle choisissait alors l'un d'entre eux pour devenir le père de son fils, et il le devenait officiellement et légalement, car il n'avait aucune possibilité de refuser d'assumer la responsabilité de sa paternité. la quatrième sorte de relation conjugale était appelée "prostitution". les prostituées plaçaient un drapeau au-dessus de leurs maisons pour se faire connaître et pour faire connaître leurs marques distinctives. n'importe quel homme pouvait avoir accès à elles. si l'une d'elles mettait un enfant au monde, elle faisait venir tous ceux qui avaient eu des rapports sexuels avec elle, et, avec le concours d'un physionomiste, elle déterminait le père de son enfant. l'homme qui avait été désigné par le physionomiste devait accepter la décision de ce dernier et la paternité de l'enfant. telles étaient les différentes sortes de relations conjugales qui prévalaient en arabie pré-islamique. le prophète les a toutes abolies, à l'exception de celle qui se pratique aujourd'hui. cela montre que la coutume de la polyandrie existait aussi chez les arabes de l'époque pré-islamique. montesquieu écrit dans son livre "l'esprit des lois" que le globe-trotter arabe abû dhahîr al-hassan avait découvert l'existence de cette coutume (la polyandrie) en inde et en chine pendant son voyage dans ces pays au ixe siècle, et l'avait considérée comme une sorte de débauche. il écrit aussi : «sur les côtes de malabar vit une tribu dénommée nâïr, dans laquelle l'homme n'a pas le droit de se marier avec plus d'une femme, alors que l'on autorise les femmes à se marier avec plusieurs hommes à la fois. la raison de cette coutume est probablement que les nâïr appartiennent à une race de guerriers dont la profession est le combat et la chasse. tout comme nous décourageons, en europe, le mariage des soldats, afin que leurs femmes ne constituent pas un obstacle devant leur départ pour la guerre, les tribus de malabar avaient décidé qu'autant que possible les membres mâles de la tribu de nâïr seraient dispensés des responsabilités familiales. et, étant donné qu'à cause du climat tropi- cal de la région il n'était pas possible de bannir tota- lement le mariage, on avait décidé que plusieurs hommes s'occuperaient d'une seule femme pour qu'ils ne soient pas surchargés de responsabilités familiales et que leur efficacité professionnelle n'en pâtisse pas.» les défauts de la polyandriele défaut principal et fondamental du système de la polyandrie est le fait que la paternité des enfants demeure pratiquement incertaine. dans ce système, les relations entre l'enfant et le père sont indéterminées, de là son échec. etant donné que le collectivisme sexuel n'a réussi à prendre racine nulle part, ce système n'a été accepté lui non plus par aucune société digne de ce nom. comme nous l'avons dit précédemment, la vie familiale, l'édification d'un foyer pour la génération future, et la liaison définie entre les générations passées et futures sont quelques-uns des besoins de l'instinct humain. les cas exceptionnels de la pluralité de maris chez certaines populations humaines ne prouvent pas que le désir de l'individu de former sa propre famille ne soit pas un instinct humain. d'une façon similaire, le célibat perpétuel et l'abstinence totale de toute vie familiale, tels qu'ils sont pratiqués par un certain nombre d'hommes et femmes, ne constituent pas une preuve de la déviation de toute l'humanité ou de sa tendance à renoncer à la vie conjugale et familiale. la polyandrie n'est pas seulement incompatible avec la nature monopolisatrice de l'homme et son amour paternel envers ses enfants, mais elle est opposée à la nature de la femme aussi. les recherches psychologiques ont démontré que la femme veut la monogamie plus que l'homme. la polygamie iil'autre forme de la polygamie(11) est la pluralité des épouses. elle a été plus courante et pratiquée avec plus de succès que la polyandrie ou le collectivisme sexuel. elle ne prévalait pas seulement chez les tribus sauvages, mais chez beaucoup de peuples civilisés. outre les arabes, les juifs, les iraniens de l'époque sassanide et beaucoup d'autres la pratiquèrent aussi. montesquieu écrit qu'en malaisie, il était permis à l'homme d'avoir trois femmes. il écrit aussi que l'empereur romain valentinien ii autorisa, par un édit, les sujets de l'empire à se marier avec plusieurs femmes, mais étant donné que cette loi ne s'accommodait pas avec le climat européen, elle fut bannie par les autres empereurs romains, tels que théodore, etc.
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