LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAMil est regrettable que certains de ceux qui admettent que l'islam est une religion de justice, puissent soutenir une telle vue. si nous pouvions coller à l'islam une loi comparable au cancer, rien ne nous empêcherait de lui en coller d'autres comparables au tétanos, à la phtisie, à la paralysie, etc. une telle allégation est contraire au principe de la justice, laquelle est un principe cardinal de la loi islamique. en outre, s'il est possible de se débarrasser du cancer par une simple opération, ne serait-il pas plus sage de s'y résigner rapidement, afin de délivrer le patient de sa maladie ? prenons le cas d'une femme qui se marie avec un homme pour partager sa vie. supposons qu'un jour la situation change et que le mari cesse de s'intéresser à elle et que, en outre, abusant de ses pouvoirs, il refuse de divorcer d'avec elle, non pour qu'elle reste comme son épouse et sa partenaire, mais seulement pour l'empêcher de refaire sa vie et de se remarier avec un homme avec lequel elle pourrait s'entendre bien, ou, selon l'expression coranique, pour la laisser "suspendue". la situation d'une telle femme est réellement comparable à celle d'une personne atteinte de cancer. mais ce cancer peut être facilement éliminé par une opération, et le patient pourrait espérer guérir totalement après l'opération. le recours à cette opération est admissible, si celle-ci est effectuée par des juges légaux et compétents. comme nous l'avons déjà dit, l'un des deux grands problèmes du divorce, qui prévalent dans notre société, est le fait que certains hommes irresponsables refusent de divorcer, et commettent ainsi une grande injustice au nom de la religion. cette sorte d'injustice, doublée de la fausse croyance selon laquelle la femme devrait supporter cette injustice comme un cancer incurable, a été, plus que toutes autres fausses conceptions de l'islam, une des causes principales du dénigrement de l'islam. bien que ce sujet mérite une discussion plus technique et plus développée, nous allons l'aborder avec brièveté pour essayer de dissiper les doutes des sceptiques et d'élucider les vrais enseignements islamiques à cet égard. les impassescertaines impasses ne sont pas particulières au problème du mariage et du divorce. elles concernent également les problèmes financiers. voyons tout d'abord comment l'islam a traité de telles impasses. les a-t-il résolues, ou bien les a-t-il acceptées comme des phénomènes irrémédiables ? supposons que deux personnes viennent de prendre possession, par héritage ou autrement, d'un article indivisible, tel qu'un diamant, une bague, une voiture, etc. et qu'elles ne veuillent ni l'utiliser conjointement ni alternativement. aucune des deux ne désire non plus vendre sa part à son partenaire. elles n'acceptent d'ailleurs aucun autre arrangement en vue de l'utilisation de l'article. celui-ci risque donc inévitablement d'être gaspillé puisque aucun de ses deux propriétaires ne peut l'utiliser sans le consentement de l'autre. que faut-il faire dans un cas pareil ? doit-on laisser le problème sans solution et l'article inutilisable ? l'islam a-t-il trouvé un moyen de sortir d'une telle impasse ? en fait, l'islam ne considère pas une telle question comme étant insoluble. il n'admet pas que le droit de propriété puisse conduire à l'inutilisation d'une propriété quelconque. il autorise le tribunal à intervenir dans des cas pareils pour remettre les choses à leur place normale. même si les parties concernées ne veulent pas soumettre leur différend à un jugement, le tribunal peut quand même ordonner que l'article en litige soit mis en location ou vendu. le revenu du loyer, ou le produit de la vente, sera bien entendu divisé entre les propriétaires, mais le tribunal peut agir avec ou sans leur consentement. dans des cas semblables, le droit de propriété n'est pas pris en considération à cause de l'intervention d'un autre principe, à savoir la prévention du gaspillage. le droit de propriété doit être écarté ici, car il n'est valable que dans la mesure où il ne doit pas conduire au gaspillage ni à une pure perte de la propriété.
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