LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAMles opinions citées ci-dessus prouvent dans leur ensemble que l'islam ne permet pas à l'homme d'abuser de son droit de divorce et de retenir sa femme comme une prisonnière. en tout état de cause, il est à noter que n'importe quel juge n'est pas compétent pour intervenir dans de telles affaires. l'islam a fixé de très hautes et sévères qualifications pour un juge [qâdhî]. il est notable que les cas de divorce juridique doivent être exceptionnellement rares, car l'islam est soucieux de préserver la vie familiale dans toute la mesure du possible. l'islam ne peut pas permettre que le divorce prenne les proportions qu'il a prises en europe et aux etats-unis, et dont nous lisons des exemples quotidiennement dans la presse. par exemple, une femme a demandé le divorce parce que son mari n'aimait pas les films qu'elle aimait. une autre voulait le divorce sous prétexte que son mari n'a pas embrassé son chien bien-aimé. beaucoup d'autres prétextes légers et ridicules similaires sont invoqués chaque jour. ils ne reflètent que le déclin de l'humanité. dans un précédent chapitre, nous avons mentionné dans l'ordre suivant, cinq théories relatives au divorce : 1 - il ne devrait pas y avoir de restrictions morales ou sociales au divorce ; 2 - le mariage constitue un lien éternel. le divorce doit être totalement banni (c'est l'opinion de l'eglise catholique) ; 3 - le mariage doit être dissous seulement par l'homme, et non par la femme ; 4 - le mariage est dissoluble aussi bien par l'homme que par la femme, mais sous certaines conditions. la procédure de sa dissolution est la même pour tous les deux (l'opinion des partisans de l'égalité des droits de l'homme et de la femme) ; 5 - la voie au divorce est ouverte aussi bien pour l'homme que pour la femme, mais les portes de sortie en sont séparées. comme nous l'avons dit dans ledit chapitre, l'islam soutient la dernière théorie. il ressort clairement de ce que nous avons dit à propos de la possibilité de la délégation du pouvoir de divorce à la femme, comme une condition intégrale du contrat de mariage, et de la possibilité du divorce juridique, que bien que l'islam ne reconnaisse à la femme aucun droit naturel au divorce, il n'a pas fermé complètement la porte de sortie devant elle concernant le divorce. la question du divorce juridique peut être débattue plus longuement, surtout en se référant aux opinions des juristes des différentes écoles juridiques, mais nous pensons que la nature de notre présent exposé n'exige pas que nous entrions dans plus de détails.
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