LES DROITS DE LA FEMME EN ISLAM



ainsi, selon la loi islamique, bien que la femme n'ait pas le droit naturel de divorce, elle a le droit contractuel (positif) de dissoudre le mariage.

de là, il n'est pas exact de dire que le droit de divorce est unilatéral et que l'islam l'a accordé à l'homme seulement.

le divorce juridique

le divorce juridique signifie la dissolution du mariage par un juge et non pas par le mari. dans un grand nombre de pays, seul un tribunal a la compétence pour prononcer le divorce et dissoudre le mariage. selon ce système, tout divorce est un divorce juridique. nous avons déjà expliqué que si l'on s'en tient à l'esprit du mariage, le but de la formation d'une famille et la position que la femme occupe dans la famille, un divorce qui suit son cours normal ne saurait dépendre de la décision d'un juge.

maintenant nous aimerions voir si, du point de vue islamique, un juge n'a pas le pouvoir de décider un divorce, ou s'il y a certaines circonstances, même exceptionnelles, dans lesquelles, il peut le faire.

le divorce est le droit naturel du mari pourvu que sa relation avec sa femme suive son cours normal. en principe, s'il veut vivre avec cette dernière, il doit s'occuper d'elle, s'acquitter de toutes ses obligations envers elle, et la traiter aimablement. s'il estime qu'il lui est impossible de vivre avec elle en paix et harmonie, il doit lui payer tout son dû et se séparer d'elle. outre son dû, il doit également lui offrir une somme supplémentaire en signe de bonne volonté et de gratitude. le saint coran dit : «donnez-leur le nécessaire : l'homme aisé donnera selon ses moyens, et l'homme pauvre selon ses moyens -conformément à l'usage-. c'est un devoir pour ceux qui font le bien.» (sourate al-baqarah, 2 : 236)

mais il arrive qu'il y ait des cas où la vie conjugale ne marche pas normalement. il arrive qu'un homme ne veuille ni vivre en harmonie avec sa femme ni divorcer d'avec elle.

le divorce naturel peut être comparé à un accouchement naturel qui se déroule normalement, alors que le divorce dans le cas d'un homme qui ne se résigne ni à s'acquitter de ses charges envers sa femme ni à divorcer d'avec elle volontairement, est comparable à une délivrance anormale qui nécessite une intervention chirurgicale, une césarienne.

certains cas de mariage sont-ils incurables comme le cancer ?

dans certains cas le divorce ne dépend pas de la volonté et du bon plaisir du mari. si un homme, qui refuse de s'acquitter de son devoir de mari, refuse aussi de divorcer, il n'est pas permis de laisser sa femme souffrir le martyre sans lui chercher un remède. l'islam ne joue pas le rôle d'un spectateur passif devant une telle situation.

beaucoup de gens ont la fausse impression que, du point de vue islamique, un cas pareil n'a pas de solution et est incurable. ils pensent qu'il s'agirait là d'une sorte de cancer qui frappe quelques personnes malheureuses qui n'ont aucun espoir de guérison. la femme est condamnée, dans une telle situation, à continuer de souffrir jusqu'à la mort.

a notre avis cette croyance est contraire aux principes de l'islam, lequel défend toujours la justice. l'établissement d'une société juste a toujours été, selon l'islam, le principal but de tous les prophètes. le saint coran dit : «nous avons envoyé nos prophètes avec des preuves indubitables et nous avons fait descendre avec eux le livre et la balance, afin que l'humanité se conduise avec équité.» (sourate al-hadîd, 57 : 25). l'islam ne peut donc pas tolérer une injustice si flagrante, et il est inconcevable qu'il puisse promulguer une loi susceptible de provoquer une maladie ou une injustice comparable au cancer.



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