COMMENT J'AI ETE GUIDEnous commençâmes une conversation sur l'egypte et le monde arabo-musulman, nous parlions de la défaite des arabes et de la victoire des juifs, les sujets dans ce domaine sont malheureusement nombreux. j'expliquais que la cause de la défaite était la division des arabes et des musulmans en plusieurs petits pays, ainsi malgré leur population nombreuse, ils n'avaient pas de poids statique. nous parlions beaucoup de l'egypte et des egyptiens, et nous étions d'accord sur les raisons de cette défaite. j'ajoutais que je considérais cette division comme ayant été aggravée par les puissances coloniales, afin de faciliter notre occupation et notre humiliation. j'exposais également mon dépit face aux divisions religieuses entre les "malikites" et les "hanifites". je lui racontais une triste histoire qui m'était arrivé à la mosquée "abou-hanifa" au caire. où un homme après la prière, me demanda pourquoi je ne croisais pas les bras en priant, j'ai répondu avec respect et courtoisie que je suis "maliki" et que les "malikites" préfèrent détendre les mains pendant les prières, il me répondit brutalement: "va à la mosquée des malikites alors et fais tes prières là bas!". j'ai quitté la mosquée avec dégoût et amertume et de plus en plus perplexe face à l'état de ma religion. le professeur irakien a sourit en m'annonçant qu'il était un chi'ite, j'étais troublé par cette nouvelle et sans réfléchir je lui ai dis: "si je savais que tu étais un chi'ite, je ne t'aurais parlé" ; il m'a demandé: "pourquoi ?". je répliquais: "parce que vous n'êtes pas musulmans!; vous adorez ali ibn abi-taleb, et les modérés parmi vous adorent dieu, mais ne croient pas au message du saint prophète mohammed au lieu de le donner à ali. pendant que je continuais mon argumentation mon compagnon m'écoutait attentivement, souriant quelques fois et montrant son étonnement maintes fois. quand je terminais il m'a demandé de nouveau: "es-tu un professeur qui enseigne à des étudiants ?" j'ai répondu: "oui." il me dit alors gravement: "si les professeurs pensent ainsi, nous ne pouvons blâmer les gens ordinaires qui ont une éducation modeste." -"que veut tu dires ?"
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