COMMENT J'AI ETE GUIDEen effet, la lettre du grand mufti est parvenue, l'avocat du mari l'a consulté et lui apprit l'interdiction du mariage par le mufti de la république. tout cela m'a été raconté par le mari de la femme qui m'a paru fatigué et surmené, il s'était excusé de ce qu'il a pu me causer comme problème. je le remerciais pour ses sentiments et en m'étonnant que le mufti de la république puisse interdire un mariage basé sur une affaire pareille. je lui demandais s'il pouvait m'apporter cette lettre pour la publier dans les journaux tunisiens, en montrant que le mufti de la république ignore les sectes islamiques et ne connaît pas leurs divergences concernant cette affaire. il m'a dit qu'il ne pouvait même pas consulter le dossier de son procès, donc il ne pouvait pas m'apporter la lettre. après quelques jours le président de la cour de justice me convoqua, en me demandant d'apporter les livres et les preuves de justification du mariage. le jour du rendez-vous je suis allé à l'heure avec plusieurs ouvrages que j'avais trié auparavant. j'ai été reçu par le secrétaire qui m'a introduit dans le bureau du président, j'étais surpris de voir le président de la cour de justice avec le président du tribunal et le procureur général de la république, avec eux trois autres membres de la justice. tous étaient habillés officiellement, j'ai remarqué que le mari de la femme était assis au fond de la salle en face d'eux. j'ai salué tout le monde, ils me regardèrent tous d'un air répugnant et méprisant; je m'assieds à l'ordre du président qui m'interrogea rudement "c'est donc toi tijani smaoui ?" j'ai dis : "oui" il dit : "c'est toi qui a délivré la fatwa de la légitimité de ce mariage dans cette affaire ?"
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